SHIPPAGAN – Pendant que le monde entier célébrait la remise du Prix Nobel de littérature à l’écrivaine ontarienne, Alice Munro, pour l’ensemble de son œuvre, l’Acadie de son côté a reconnu la valeur de l’œuvre de Claude LeBouthillier.

M. LeBouthillier, un romancier et poète de Bas-Caraquet, est devenu le troisième récipiendaire du Prix quinquennal Antonine-Maillet-Acadie Vie et a reçu avec cette reconnaissance, un certificat, une médaille en bronze et une bourse de 5000 $.

«C’est le Nobel de l’Acadie que j’ai gagné. Antonine Maillet écrit depuis une cinquantaine d’années, c’est elle qui a tracé le chemin. Elle nous a montré qu’on pouvait écrire», affirme l’auteur de 11 romans et 3 recueils de poésie.

Hermégilde Chiasson et Calixte Duguay ont gagné ce même prix en 2003 et en 2008, respectivement.

Le comité de sélection l’a choisi pour «son écriture militante qui s’intéresse autant à recréer le passé de l’Acadie que de réinventer son avenir».

Le secret de la réussite de Claude LeBouthillier? L’abolition de la censure intérieure.

«Pour être écrivain ou artiste, il faut abolir la censure intérieure, sinon on ne crée pas. C’est le premier conseil que je donne à tous les gens qui veulent écrire parce que la plupart que je rencontre et qui ont envie d’écrire se censurent. De toutes sortes de façon: ce n’est pas bon, etc.»

Le poète Jonathan Roy a pour sa part remporté le Prix littéraire annuel Antonine-Maillet-Acadie-Vie pour son recueil, Apprendre à tomber, publié en 2012 aux Éditions Perce-Neige.

Le jury a reconnu sa capacité de présenter «un univers contrasté qui saisit les lecteurs».

Avec ce prix, il reçoit aussi un certificat, une médaille en bronze et une bourse de 4000 $.

«C’est un clin d’œil pour m’indiquer que je m’en vais dans la bonne direction. C’est prestigieux, plusieurs auteurs que je respecte sont passés par ici et ça me fait du bien de m’inscrire dans cette lignée, autant que ça m’a fait du bien de m’inscrire dans la lignée d’auteurs acadiens en publiant un premier recueil», soutient le poète originaire de Bathurst, mais aujourd’hui résidant de Caraquet.

La cérémonie a eu lieu jeudi soir à Shippagan.

Le Prix littéraire Antonine-Maillet-Acadie Vie est décerné depuis 1998 à des auteurs acadiens et francophones de l’Atlantique.

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HOMMAGE À SERGE PATRICE THIBODEAU

SHIPPAGAN – Les organisateurs du 10e Salon du livre de la Péninsule acadienne ont lancé les festivités en rendant hommage à Serge Patrice Thibodeau.

Visiblement heureux de cet honneur, l’écrivain a partagé un souvenir de son adolescence où des responsables de son école avaient fait une exposition de livres sur trois tables dans un couloir. C’est à partir de cette exposition que l’homme poète originaire de Rivière-Verte, dans le nord-ouest de la province, a découvert la littérature acadienne.

«Si je n’avais pas eu accès à ces livres et les premiers livres publiés par une maison d’édition acadienne, je ne serais pas ici ce soir pour recevoir cet hommage», a affirmé le directeur des Éditions Perce-Neige.

Il a aussi profité de l’occasion pour revendiquer du gouvernement provincial, la mise en place d’une politique d’achat pour encourager les éditeurs acadiens et les petits libraires locaux.

«Je demande qu’elle s’installe le plus tôt possible, parce qu’aujourd’hui, c’est tout l’écosystème du livre, toutes langues confondues, qui est fragilisé.» –  DC

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