Le conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité en réunion à Campbellton, mardi. – Acadie Nouvelle: Jean-François Boisvert
Vitalité appuie un Centre d’excellence de santé mentale pour les jeunes à Campbellton
CAMPBELLTON – Le conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité donne son appui pour la création, au Restigouche, d’un Centre d’excellence en santé mentale pour les jeunes.
Le projet proposé consiste dans la mise sur pied d’un centre de traitement provincial en psychiatrie destiné spécifiquement à la clientèle jeunesse.
Actuellement, celle-ci est référée au Centre hospitalier Restigouche, centre provincial spécialisé en traitement psychiatrique.
Selon Jacques Duclos, chef des opérations de la zone 5 (Restigouche), ces clients jeunesse ont épuisé la grande majorité des ressources conventionnelles mises à leur disposition et nécessitent des traitements hautement spécialisés.
«Ça fait quelques années maintenant que la province parle d’implanter un tel centre d’excellence. Au cours des derniers mois cependant, les discussions ont évolué. La question n’est pas tant de savoir si la province désire aller de l’avant, mais davantage où il sera établi», souligne-t-il.
En bref, le mandat de ce futur établissement serait d’intervenir de façon efficace, et de pouvoir offrir des traitements adéquats aux jeunes faisant face à des difficultés complexes. On y retrouverait une équipe clinique spécialisée dans la clientèle jeunesse et adolescence, composé notamment de psychiatres, psychologues cliniciens et de travailleurs sociaux.
Pour M. Duclos, le concept d’un tel centre d’excellence n’est pas relié à l’augmentation du nombre de cas problématiques observés auprès de cette clientèle.
Ceci dit, il admet par contre volontiers que le nombre de cas ainsi que les admissions sont bel et bien en hausses depuis quelques années et que rien n’indique que la tendance ira vers la baisse.
Physiquement, il est question d’annexer une aile au tout nouveau Centre hospitalier Restigouche, un projet estimé à environ huit millions $ pour la construction, et de 1,5 million pour l’offre de services cliniques.
«On parle d’une unité résidentielle d’une capacité de 15 lits, d’un édifice distinct qui sera néanmoins situé près du CHR», indique M. Duclos, qui espère que ce projet voit le jour le plus tôt possible.
Il rappelle au passage que cette clientèle continuera d’occuper le CHR faute d’alternative.
«Et ce n’est pas la solution idéale», concède-t-il.
Mardi à Campbellton, lors de la rencontre publique mensuelle du conseil d’administration du Réseau de santé Vitalité, le projet a franchi une étape importante quand les conseillers présents ont entériné une résolution appuyant la création d’un tel centre, ainsi que le choix de Campbellton pour son établissement.
La proximité du CHR et l’expertise développée dans la région au cours des années en matière de psychiatrie sont parmi les arguments qui a fait pencher le conseil dans cette direction.
«On accueille favorablement cet appui du conseil d’administration, car c’est une reconnaissance de notre savoir-faire et de notre capacité à développer un tel service ici dans notre région», commente M. Duclos, pour qui la consolidation des services psychiatriques dans un même secteur est une évidence.
Aucune date n’a toutefois été évoquée quant à une éventuelle entrée en service d’un tel centre. n