CARAQUET – Les rumeurs prédisant la fermeture de l’hôpital de Caraquet semblent de lointains murmures. Il est aujourd’hui davantage question d’investissements: la régie assure que les urgences resteront accessibles nuit et jour; le futur radiologiste de Bathurst consultera aussi dans la Péninsule.

«On respire!» Louise Blanchard, conseillère municipale et porte-parole du comité Action H, pousse un ouf de soulagement. Les derniers renseignements dont elle a eu connaissance lui font espérer que la fermeture de l’hôpital de Caraquet n’est pas à l’ordre du jour.

La semaine dernière, des représentants du réseau de santé Vitalité sont venus rencontrer les élus de la ville, parmi lesquels le maire, Kevin J. Haché, et Mme Blanchard. Plusieurs points ont été abordés lors de cette réunion.

«Nous avons affirmé que le concept de la fermeture du service d’urgences en soirée ou durant la nuit ne fait pas partie du plan de santé et d’affaires actuel de la régie», confirme Luc Foulem, conseiller régional des relations médiatiques du réseau.

Un radiologiste entrera bientôt en fonction à l’hôpital régional de Bathurst. Les autorités municipales de Caraquet ont été avisées que ce spécialiste officiera aussi à l’Hôpital de l’Enfant-Jésus sur la base de plusieurs stipulations de service. Cela est notifié dans son contrat.

Selon nos informations, le futur employé médical a des attaches familiales à Caraquet. «Il aura à cœur de servir notre hôpital», garantit un de ses proches. «Toutes ces nouvelles sont rassurantes, elles démontrent que la régie se soucie de Caraquet. On n’investit pas dans un hôpital quand on a l’intention de le fermer», analyse Kevin J. Haché.

Au comité Action H, l’heure est également aux réjouissances. Les rumeurs de l’arrêt des services hospitaliers caraquetois sont apparues au moment de l’annonce de la révision stratégique des programmes en début d’année.

Les plus pessimistes ont redouté le pire; les plus méfiants se sont inquiétés. Les propos du gouvernement à l’époque – «Tout est sur la table!» – ont attisé les suppositions. L’annonce du premier budget Gallant, le 31 mars, n’a pas concrétisé les craintes.

«Ça nous donne un moment de répit», souffle Louise Blanchard.

Le comité n’a pas l’intention de s’endormir sur ses acquis. Les membres militent toujours pour l’obtention de 8 lits supplémentaires, ce qui ferait passer la capacité d’accueil de l’établissement de 12 à 20 lits. Ils savent que ce n’est pas dans l’air du temps.

«Selon les études du gouvernement, il y a trop de lits par habitant dans les hôpitaux au Nouveau-Brunswick. Elles ne tiennent pas compte des spécificités régionales, note Louise Blanchard. Peut-être faudrait-il revoir le partage. Vingt lits à Caraquet, ce ne serait pas de trop.»

Enfin, le comité aimerait accueillir à nouveau un technicien qui pratiquerait les échographies dans les locaux de l’hôpital.

Malgré le climat rassurant, le comité poursuit son action.

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