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Le gouvernement provincial tente d’améliorer l’accès aux soins
FREDERICTON – Le gouvernement provincial lance deux projets pilotes pour inciter les médecins généralistes à ouvrir leur cabinet les soirs et les week-ends et recourir davantage aux services des infirmières praticiennes.
À partir du 1er juillet, les médecins de famille qui offriront des rendez-vous à leurs patients de 18 h à 22 h les soirs de semaines et de 9 h à 17 h les samedis et les dimanches pourront réclamer une prime dans le cadre d’un projet pilote du ministère de la Santé.
Un second projet pilote concernant seulement les trois grandes régions urbaines de la province permettra à quatre cabinets de Moncton, Fredericton et Saint-Jean de recourir plus facilement aux services des infirmières praticiennes à condition d’accueillir 500 nouveaux patients chacun.
«Les initiatives en question permettront d’améliorer l’accès des gens du Nouveau-Brunswick aux soins de santé primaires et aux médecins de famille et aideront à réduire les pressions qui s’exercent sur les salles d’urgence de nos hôpitaux», a déclaré le ministre de la Santé durant la présentation des prévisions budgétaires de son ministère, mardi.
Les deux projets pilotes ont été développés en collaboration avec la Société médicale du Nouveau-Brunswick, a précisé Victor Boudreau. Le budget du ministère de la Santé, 2,59 milliards $ en 2015-2017, représente un peu moins de 32 % du budget total de la province.
«Certains médecins ont déjà des infirmières dans leur cabinet, mais ils sont peu nombreux, parce que les règles de facturation utilisées par la province nous obligent à faire double emploi avec une partie du travail que nous accomplissons», a expliqué le président de la société médicale, Dr Camille Haddad.
Les médecins des quatre cabinets qui font partie du second projet pilote n’auront pas besoin d’être sur les lieux ou de voir eux-mêmes les patients pour être en mesure de facturer les services d’une infirmière praticienne à l’assurance maladie.
«Grâce à la nouvelle entente avec la société médicale, le nom de 2000 personnes du Nouveau-Brunswick sera retiré de la liste d’attente pour un médecin de famille à mesure qu’elles auront accès à des soins de santé primaires», a dit Victor Boudreau. Cette liste compte environ 17 000 personnes uniquement dans les trois plus grandes cités de la province.
Durant la campagne électorale, les libéraux ont promis d’attirer dans la province «50 nouveaux médecins généralistes d’ici 2018». Le ministre a précisé mardi qu’il attend «d’ici la fin mai» les recommandations d’un comité de travail en vue de simplifier le processus de recrutement des médecins.
«Nous avons des douzaines de postes vacants pour des médecins de famille et des spécialistes, et nous espérons qu’une équipe d’intervention rapide dotée de bonnes recommandations pourra faire avancer les choses et signaler haut et fort aux jeunes médecins à la recherche de travail que le Nouveau-Brunswick est prêt à les accueillir immédiatement», a commenté Dr Haddad.
Parmi les autres initiatives dévoilées mardi, notons l’augmentation des honoraires versés aux médecins qui font des visites à domicile, ainsi que la somme de 1,2 million $ afin de poursuivre le plan de rattrapage en santé pour les francophones.