MONCTON – Près de 400 syndiqués de la fonction publique ont déferlé dans les rues de Moncton, vendredi, à l’occasion de la Journée internationale des travailleurs et des travailleuses. Ils dénoncent les mesures d’austérité du gouvernement Gallant.

C’est avec colère et frustration que des centaines de membres du Syndicat de la fonction publique (SCFP) ont descendu dans la rue à Moncton.

Le groupe s’est rassemblé près de l’hôtel Crowne Plaza, à 12 h, et a marché jusqu’à l’Hôtel de Ville, scandant des slogans tout le long du trajet. La circulation a été perturbée pendant une dizaine de minutes. La GRC ne s’est pas rendue sur les lieux. Tout s’est déroulé de façon pacifique.

La section 1252 du SCFP, qui représente des travailleurs des soins de la santé, s’oppose d’abord et avant tout à la privatisation des services non médicaux dans les hôpitaux du Nouveau-Brunswick.

La mesure, annoncée par le gouvernement Gallant la semaine dernière, a créé des tensions chez les employés, qui craignent pour l’avenir de leur emploi. Plusieurs prédisent une diminution de la qualité des services, selon Daniel Légère, président de la SCFP au Nouveau-Brunswick.

«Le secteur privé, ils sont dans la business pour faire des profits. Quand le service est livré par le secteur public, 100 % des efforts sont dirigés vers les services. Quand tu privatises, la priorité, c’est l’intérêt des actionnaires.»

Devant l’Hôtel de Ville, une demi-douzaine d’intervenants ont livré des discours bien sentis. Parmi eux, le Dr Hubert Dupuis, président d’Égalité santé en français. Il a livré un plaidoyer pour la sauvegarde des petits hôpitaux.

«Les petits hôpitaux assurent une accessibilité aux soins de santé dans toute la province, en particulier dans les régions rurales. Le Nouveau-Brunswick. ce n’est pas seulement trois grosses villes. La province est composée de régions, et ces régions sont toutes aussi importantes que les villes.»

«Ces petits hôpitaux offrent des services d’urgence 24 heures sur 24. Ça, c’est vital. Ça, ça sauve des vies. Une vie à Caraquet, à Saint-Quentin ou à Sussex est tout aussi importante qu’une vie dans une grande ville.»

Plusieurs autres syndiqués de la fonction publique ont pris part aux manifestations. Sur la rue Main, on a pu voir des affiches de la section 963 (Alcool NB), de la section 1251 (travailleurs correctionnels), de la section 4848 (travailleurs paramédicaux et répartiteurs), de la section 908 (services de santé de Plaster Rock à Chipman), de la section 813 (services de santé à Saint-Jean), du conseil des syndicats des foyers de soins et de UNIFOR.

«Les membres sont pompés. Ils sont enragés», affirme M. Légère.

«La journée du 1er mai est symbolique. La Journée internationale des travailleurs et des travailleuses a pris son envol en 1886, quand des ouvriers ont manifesté le 1er mai pour des journées de travail de 8 heures, au lieu de 10 ou 12. Aujourd’hui, avec les compressions et la sous-traitance des services publics, on est rendu de nouveau à faire des marches le 1er mai.»

Des manifestations ont eu lieu à travers le monde, vendredi. Des mobilisations ont eu lieu dans plusieurs villes du Québec, où on a dénoncé, entre autres, les mesures d’austérité du gouvernement de la province.

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