CAMPBELLTON – Le code vestimentaire des infirmiers et infirmières du Réseau de santé Horizon changera à compter de la prochaine année. Dorénavant, tous devront se limiter au noir et au blanc.

Fini les uniformes multicolores ou ornés de motifs pour le personnel infirmier immatriculé du réseau anglophone. Celui-ci vient en effet d’adopter une politique vestimentaire standardisant les couleurs que doit porter cette catégorie spécifique de travailleurs.

La raison d’un tel changement? À la base, le nombre élevé de plaintes en provenance des patients disant avoir de la difficulté à différencier le personnel infirmier des autres professionnels de la santé.

Le Syndicat des infirmiers et infirmières du Nouveau-Brunswick ne s’oppose aucunement à ce changement. En fait, celui-ci pousse même depuis un bon moment pour l’adoption d’une telle mesure. «C’est une demande qui émane de nos membres», exprime Marilyn Quinn, présidente du syndicat. «Il y avait certains codes vestimentaires spécifiques au personnel infirmier auparavant, mais au fil des ans, ils ont cessé d’être suivis. Aujourd’hui, on revient avec une certaine ligne directrice pour mieux identifier notre profession, soit un pantalon noir et un haut blanc», explique-t-elle.

Depuis environ 18 mois, le syndicat recommande à ses membres d’opter pour cet arrangement de couleurs lors de l’achat de nouveaux uniformes. Toutefois, la mesure demeurait volontaire puisqu’aucun des deux réseaux de santé ne s’était formellement prononcé sur la question, ce qui vient de changer avec la position d’Horizon.

«Avec cette politique, le réseau reconnaît que les patients pouvaient avoir de la difficulté à différencier qui est qui en raison des nombreuses couleurs d’uniformes. Nos membres ont cru bon se différencier et faire en sorte d’être facilement identifiable pour tout le monde. Et l’écho des membres qui ont opté pour ce changement de façon volontaire est éloquent. Ça fonctionne», mentionne Mme Quinn.

Qu’à cela ne tienne, un seul des deux réseaux a pour le moment consenti à exiger ce nouveau code vestimentaire.

«Les discussions avec Vitalité jusqu’ici sont positives, quoiqu’on aimerait bien qu’une politique similaire soit adoptée sous peu. Cela dit, on ne veut rien brusquer. On adopte une position plutôt passive. On croit qu’il s’agit d’une mesure positive qui fera son chemin. Mais il y a quand même certains hôpitaux qui ont opté pour une certaine standardisation des uniformes. À Tracadie et Lamèque par exemple, les uniformes doivent être entièrement blancs, ce qui est un début», souligne Mme Quinn, ajoutant que la Nouvelle-Écosse, l’Île-du-Prince-Édouard et Terre-Neuve ont déjà adopté le code vestimentaire noir et blanc pour ses infirmières.

Le syndicat représente 6900 infirmiers (ères) immatriculés dans la province.

Vitalité révise
Au Réseau de santé Vitalité, on dit avoir en place une politique régionale cadre au niveau de la tenue vestimentaire. Aucun code de couleur n’est toutefois spécifique à un corps professionnel.

«Nous avons déjà en place une politique générale qui touche le code vestimentaire. On identifie plusieurs éléments, que ce soit le port de jeans, les souliers, le port d’uniformes, etc. Cela dit, il n’y est pas identifié de couleur spécifique selon une sphère de travail particulière. Il n’y a pas de code de couleurs», exprime Luc Foulem, porte-parole du réseau.

Toutefois, on admet qu’une politique plus spécifique pour les employés affectés aux soins des patients est néanmoins en révision.

«Il y a des discussions, c’est vrai. Mais on n’est pas encore rendu au point d’imposer ou de restreindre certains uniformes en raison de leurs couleurs», dit M. Foulem, notant que la révision en cours comprendra un processus de consultation auprès des employés.

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