Des parents et des élèves de l’école Calixte-F.-Savoie de Sainte-Anne-de-Kent affichent fièrement le slogan «Je suis Calixte». - Gracieuseté
Sainte-Anne-de-Kent: unis contre la fermeture de l’école
SAINTE-ANNE-DE-KENT – Après la communauté de Saint-Paul, c’est au tour des citoyens de Sainte-Anne-de-Kent de protester contre la possible fermeture de leur école locale.
En raison des récentes modifications à la Politique 409 sur la planification pluriannuelle de l’infrastructure scolaire, l’école Calixte-F.-Savoie fera l’objet d’une étude de viabilité cet automne.
Plutôt qu’attendre que le District scolaire francophone Sud entame l’étude, des parents et des membres de la communauté ont rejoint les élèves et le personnel pour faire valoir l’importance de l’école.
Lors d’une activité pour souligner un projet entrepreneurial effectué par les élèves, les participants ont porté un t-shirt sur lequel était inscrit le slogan «Je suis Calixte». Comme l’explique Isabel Gagné, présidente du Comité parental d’appui à l’école, le slogan de contestation s’inspire de celui créé durant les heures suivant l’attentat contre le journal français Chalie Hebdo, en janvier.
«Le slogan “Je suis Charlie” nous rappelle un droit, celui de la liberté d’expression. “Je suis Calixte” nous rappelle aussi un droit, soit celui d’obtenir une éducation de qualité, axée sur les résultats d’apprentissage, dans sa propre communauté.»
Mme Gagné craint une baisse du niveau de qualité d’apprentissage offerte aux jeunes de la communauté.
«Sans plan stratégique sur l’éducation pour compenser les récentes compressions, nous avons bien peur qu’il soit hors de question pour nous de renoncer à l’enseignement de qualité que nous avons dans notre école et qui produit des résultats concrets en envoyant nos enfants dans des classes plus grandes où les résultats d’apprentissage sont incertains.»
Des parents s’inquiètent aussi qu’une fermeture accélère le phénomène d’exode rural à Sainte-Anne-de-Kent, un district de services locaux d’environ 1000 habitants situé entre Bouctouche et Richibucto.
Au cours des 5 dernières années, le nombre d’élèves de l’école a baissé de 20, passant de 92 à 72.
Il y a 10 ans, 112 jeunes fréquentaient l’établissement scolaire. La nouvelle Politique 409 stipule qu’une étude de viabilité doit avoir lieu entre autres dans les écoles fréquentées par moins de 100 élèves.
Lors de la manifestation de la semaine dernière, les personnes rassemblées à l’école Calixte-F.-Savoie ont célébré la fin d’un projet de rénovation de l’école effectué par les jeunes au cours de la dernière année.
Les élèves de la classe de maternelle ont fait l’inventaire des trous à réparer dans les murs. Ceux de la première et deuxième année ont fait le bilan des travaux. Les jeunes de la troisième et de la quatrième année ont trouvé les prix et dressé un budget du matériel à acheter.
Les classes de cinquième et sixième année ont documenté les travaux, du début à la fin, grâce à une formation du programme Ciné Relève. Enfin, les élèves de la septième et de la huitième année ont calculé la quantité de peinture et d’autres matériaux nécessaires, en plus de fabriquer des rideaux pour la cafétéria.