Des maires du comté de Kent revendiquent le maintien des services à l’Hôpital Stella-Maris-de-Kent. Dans l’ordre habituel, on peut voir Roseline Maillet, maire de Saint-Antoine, Danielle Dugas, maire de Saint-Louis-de-Kent, Aldéo Saulnier, maire de Bouctouche, et Jean Hébert, maire de la Communauté rurale de Cocagne. Acadie Nouvelle: Jean-Marc Doiron
Les maires de Kent craignent de perdre le service d’urgence de nuit
Les maires de la région de Kent craignent une réduction de services à l’Hôpital Stella-Maris de Sainte-Anne-de-Kent. Le service d’urgence durant la nuit et quelques lits pourraient subir le couperet.
Les rumeurs valent ce qu’elles valent. Mais dans le comté de Kent, la rumeur d’une réduction possible des services offerts à l’Hôpital Stella-Maris de Sainte-Anne-de-Kent a poussé les maires à se rassembler pour revendiquer publiquement le maintien du statu quo.
Mercredi matin, cinq maires de la région se sont rendus à la station CJSE de Radio Beauséjour, à Shediac. Ils ont partagé leurs inquiétudes sur la tribune téléphonique Parle parle jase jase.
Ils craignent, entre autres, l’élimination du service d’urgence de minuit à 8 h, ainsi que l’élimination de quelques-uns des 20 lits de l’hôpital.
Selon Aldéo Saulnier, maire de Bouctouche et ancien pompier volontaire, la fermeture du service d’urgence durant la nuit coûterait des vies.
«L’hôpital accueille des victimes d’accidents, comme ceux qui frappent des orignaux sur la route. On a le temps de les transporter à Sainte-Anne, mais dans plusieurs cas, ils ne se rendraient pas à Moncton.»
«Dans la dernière année, il y a eu 263 cas urgents ou très urgents entre minuit et 8 h», ajoute son collègue de la Communauté rurale de Cocagne, le maire Jean Hébert.
Roger Doiron, maire de Richibucto et représentant de Kent et Westmorland du Réseau de santé Vitalité, explique qu’il a mis la main sur des documents qui parlent de l’avenir des services à l’hôpital Stella-Maris.
«J’ai un bon recherchiste qui travaille pour moi, et ce n’est pas des documents qui viennent de la régie. Ce sont des documents auxquels j’ai eu accès d’une autre façon.»
«La population a le droit d’être informée. Elle a le droit de recevoir des services. Nos petits hôpitaux doivent demeurer comme qu’ils sont. On doit même augmenter les services que l’on offre.»
Une pétition signée par plusieurs milliers de résidants de la grande région exige notamment que l’on ajoute un service de dialyse à Sainte-Anne.
«Il y a beaucoup de gens qui voyagent de Kent à Moncton pour la dialyse. Quand tu y vas quatre fois par semaine, ça devient dispendieux», mentionne Danielle Dugas, maire de Saint-Louis-de-Kent, ajoutant qu’une demande avec la pétition a été déposée devant le ministère de la Santé.
Les maires affirment que l’hôpital de Kent est le petit hôpital le plus performant de la province. L’an dernier, il a accueilli 33 612 personnes à son service d’urgence. Ce nombre est considérable, surtout si l’on considère que le Centre hospitalier universitaire Dr-George-L.-Dumont en a accueilli 48 665.
Le fort achalandage serait une preuve de la grande qualité des services offerts à l’hôpital, selon les maires. Roseline Maillet, maire de Saint-Antoine, témoigne que les résidants de sa municipalité, qui se retrouve à distance égale des hôpitaux de Sainte-Anne-de-Kent et de Moncton, préfèrent celle du comté de Kent.
«On va à George-Dumont, et on sait qu’on peut passer jusqu’à 12 heures là pour certains services. On va à Sainte-Anne, et dans deux ou trois heures, maximum, on est sorti et on a eu les services.»
Elle ajoute que plusieurs services spécialisés sont offerts à Sainte-Anne-de-Kent, dont l’orthopédie, l’ergothérapie, l’inhalothérapie, l’orthophonie et les soins du diabète.
UN PLAN DE SERVICES CLINIQUES CET AUTOMNE
Le Réseau de santé Vitalité prépare un Plan de services cliniques qui sera présenté à son conseil d’administration et au ministère de la Santé plus tard cet automne.
Selon le conseiller régional des relations médiatiques Luc Foulem, ce plan doit optimiser l’offre des services selon les ressources disponibles.
«Le plan permettra de préciser les services cliniques les plus appropriés à mettre en œuvre pour répondre aux besoins en santé de la population et d’assurer un accès équitable à ces services à même les ressources financières, humaines et matérielles dont il dispose», affirme-t-il.