– Archives
Égalité santé en français accuse le gouvernement d’ingérence politique
Le groupe Égalité santé en français accuse le gouvernement provincial d’ingérence politique dans la planification d’affaires et des services cliniques du Réseau de santé Vitalité.
Lors de la réunion publique du Conseil d’administration du réseau, le 6 octobre, on a appris qu’une troisième option avait été envoyée au ministre de la Santé, Victor Boudreau, dans le dossier de la transformation et de la modernisation du système de santé du Nouveau-Brunswick.
Or, cette option avait été communiquée au ministre le 2 octobre, avant la réunion du conseil d’administration. Cette troisième option consistait en la réduction de 99 lits.
«Selon la Loi sur les régies régionales de santé, la responsabilité de préparer et de soumettre le plan d’affaires ou le plan des services cliniques relève entièrement de la régie, et non du ministre de la Santé. Or, les fonctionnaires et le ministre de la Santé ne respectent pas la Loi, car ils s’ingèrent dans la gestion de la régie», rappelle dans un communiqué Égalité santé en français.
Le ministre aurait aussi fait parvenir à la régie, selon Égalité santé en français, un document en août 2015 stipulant ses requêtes au niveau du Plan des services cliniques, incluant la fermeture des urgences la nuit de trois hôpitaux francophones et la transformation des petits hôpitaux en Centre de santé communautaire.
Le groupe, qui milite pour l’obtention d’une pleine et entière gestion francophone et acadienne des services de santé au Nouveau-Brunswick, affirme que les rôles semblent actuellement renversés.
«Le président-directeur général de la régie doit travailler pour la régie et répondre au Conseil d’administration, et non se faire dire quoi faire par le ministre. On peut donc se questionner sur les raisons qui ont incité le Conseil d’administration de soumettre une troisième option au ministre. Qui décide réellement dans le Réseau de santé Vitalité?» s’interroge le groupe.