

Yves Léger est le médecin-hygiéniste pour l'est du Nouveau-Brunswick. - Acadie Nouvelle: Anthony Doiron
L’éclosion de coqueluche commence à s’essouffler
L’éclosion de coqueluche qui sévit dans le sud-est du Nouveau-Brunswick demeure circonscrite et serait même en train de s’essouffler.
Le nombre de cas déclarés dans la dernière semaine est inférieur à ceux des semaines précédentes, ce qui donne bon espoir au médecin-hygiéniste de l’Est. Le nombre total de cas confirmés est passé de 47 à 52 depuis une semaine.
Yves Léger indique que le profil de la maladie demeure le même et qu’aucun nourrisson infecté n’a été déclaré.
«Nous continuons de surveiller l’évolution de la maladie, mais si tout va bien, tout devrait être terminé d’ici la semaine prochaine.»
L’éclosion a été déclarée le 2 octobre.
Pour l’instant, le Nouveau-Brunswick semble mieux s’en tirer qu’en 2012, où plus de 1400 personnes ont été infectées par la coqueluche, un nombre record.
La coqueluche est une maladie infectieuse hautement contagieuse transmissible par contact avec les fluides naseaux et buccaux d’une personne infectée.
Chez les enfants, les symptômes se manifestent sous forme de quintes de toux se terminant par un son aigu s’apparentant au cri du coq. La toux est moins prononcée chez les adultes, mais elle perdure pendant plusieurs semaines.
La maladie peut être mortelle pour les nourrissons et les personnes ayant un faible système immunitaire, comme les aînés.
La meilleure protection contre la coqueluche demeure la vaccination, explique Yves Léger.
«Nous avons eu une demande accrue de vaccins au cours des dernières semaines. C’est une excellente nouvelle parce que ça veut dire que notre message de prévention s’est bien rendu à la population.»
Le taux de vaccination contre la coqueluche est toutefois inconnu.
Le Nouveau-Brunswick est la seule province canadienne à ne pas avoir de registre ou d’études effectuées annuellement pour permettre de garder à l’œil les taux de vaccination de sa population contre diverses maladies mortelles comme le tétanos, la diphtérie, la rougeole, la rubéole ou même la poliomyélite.
Un tel outil permettrait aux autorités médicales de la province de mieux évaluer les risques de propagation des maladies et d’agir en conséquence.
Yves Léger indique que des discussions en ce sens ont lieu à l’interne, mais qu’aucune démarche pour la création d’un registre n’a encore été prise.
«Il n’y a pas de création d’un registre en vue pour l’instant.»
Le médecin-hygiéniste rappelle aux femmes enceintes et à tous ceux qui sont en contact avec des enfants de se faire vacciner contre la coqueluche le plus rapidement possible afin d’éviter les risques de propagation. n