La saison de l’influenza est bien entamée au Nouveau-Brunswick. Les réseaux de santé ont signalé 42 tests positifs de détection de la grippe en cinq semaines, un chiffre à la hausse.

Durant la première semaine de février, 17 nouveaux cas d’influenza ont été détectés dans la province. Il s’agit d’une augmentation considérable par rapport à la semaine précédente, quand 6 cas avaient été rapportés.

Sur le front, le pharmacien Pierre LeBlanc, de la pharmacie Jean Coutu à Shediac, observe depuis une dizaine de jours une hausse du nombre de personnes ayant des symptômes grippaux.

«Depuis une semaine et demie, avec les fluctuations du chaud et du froid à l’extérieur, on a vu un peu plus de cas. Je ne pourrais cependant pas dire qu’il y en a plus que les autres années.»

Dennis Abud, pharmacien de Dieppe et représentant du district 1 de l’Association des pharmaciens du Nouveau-Brunswick, observe aussi une saison relativement calme.

«L’an dernier, il y a eu des propagations dans quelques foyers de soins. On a dû administrer des doses de Tamiflu (un médicament antiviral). Cette année, rien du tout. Même au niveau de la vente de produits pour combattre la grippe, c’est une année normale. On en vend même un peu moins.»

Il estime qu’une poignée de facteurs peuvent expliquer ce recul. Entre autres, la plupart des pharmaciens ont administré un vaccin à quatre souches, plutôt qu’un vaccin à trois souches comme ils l’ont souvent fait par le passé.

«Il y a donc une meilleure couverture, mentionne-t-il. Il y a plus d’accès aux vaccins aussi. Et la belle température a probablement aidé.»

Santé Canada a donné la cote d’«activité sporadique» de grippe à l’ensemble du territoire du Nouveau-Brunswick. Il s’agit du deuxième palier du classement, après «aucune activité». L’agence nationale se sert aussi des classifications «activité localisée» et «activité étendue».

À l’échelle nationale, le nombre de tests positifs est à la hausse. Pendant la semaine du 7 au 13 février, 1436 cas d’influenza ont été détectés, ce qui est au-dessus de la moyenne en mi-février des cinq dernières années. La semaine précédente, seulement 788 tests positifs ont été signalés à travers le pays.

«Avec le début tardif de la saison grippale de 2015-2016, ces niveaux au-dessus de la normale ne sont pas inattendus, mais plutôt typiques des niveaux maximums de la saison», peut-on lire dans un rapport de Santé Canada.

Un vaccin efficace?

L’an dernier, la saison de l’influenza au Canada avait été marquée par l’inefficacité du vaccin grippal. L’une des principales souches en circulation, le H3N2, ne correspondait pas à celle comprise dans le vaccin.

Les pharmaciens attendent toujours de connaître le taux d’efficacité du vaccin utilisé cette année.

«On n’a pas eu de commentaire pour nous dire que le vaccin n’était pas bon», explique Pierre LeBlanc, ajoutant que l’an dernier était une anomalie.

Il souligne que depuis quelques années, le nombre de personnes qui se font vacciner est à la hausse.

«On donne facilement de 250 à 350 vaccins par automne. Il y en a même qui appellent et qui demandent encore pour un vaccin. On en a en stock, donc si quelqu’un en veut, on ne les refuse pas», explique M. LeBlanc, ajoutant que par le passé la moyenne était de 150 à 200 vaccins.

Depuis le début de la saison, 5580 cas de grippe ont été détectés au pays. Les régions les plus durement touchées sont le corridor Montréal-Windsor et l’est de l’Ontario, ainsi que le nord de l’Alberta et certains secteurs du Manitoba et de la Colombie-Britannique. Notons qu’aucune région au pays n’a obtenu la cote d’«activité étendue». n

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