L’U de M met un peu d’eau dans son vin dans sa quête de la perle rare qui succédera à Raymond Théberge au rectorat. Des changements apportés au profil recherché pourraient attirer davantage de candidatures issues de l’extérieur du monde universitaire.

La firme québécoise Raymond recherche de cadres – dont les services ont été retenus par l’institution – a récemment publié l’offre d’emploi sur son site web.

L’annonce comprend une description détaillée du profil recherché, développé par le comité consultatif de sélection (composé de sept membres du Conseil des gouverneurs et du Sénat académique de l’U de M).

Le profil recherché ressemble énormément à celui publié en 2011 lors du processus de sélection qui visait à trouver un successeur ou une successeure à Yvon Fontaine.

On y décèle deux différences qui, même si elles semblent banales, pourraient avoir un impact majeur sur la course au rectorat.

En 2011, l’U de M souhaitait attirer des personnes détenant un «diplôme universitaire de troisième cycle ou une formation équivalente» (donc, en d’autres mots, un doctorat).

Cette fois-ci, elle a baissé la barre et cherche des personnes qui détiennent un «diplôme universitaire de troisième cycle ou (l’accent se trouve dans l’annonce: NDLR) une formation de haut niveau, des talents et des réalisations importantes dans un poste de haute direction dans un environnement complexe.»

On remarque que la «formation équivalente» au doctorat est devenue «formation de haut niveau», ce qui porte à croire que l’U de M est prête à faire plus de flexibilité et à évaluer les candidatures provenant de personnes qui ont un C.V. très bien garni (mais pas de doctorat).

En 2011, lorsque la firme Kenniff & Racine a publié l’offre d’emploi pour le poste de recteur de l’Université de Moncton, le profil recherché comprenait «une connaissance et une expérience de l’enseignement, de la recherche et de l’administration universitaire».

Sept ans plus tard, l’Université de Moncton cherche une personne qui a une «connaissance de l’administration, de l’enseignement et de la recherche qui soit pertinente à la fonction de rectrice et vice-chancelière ou recteur et vice-chancelier.»

Il n’est donc plus question d’une «connaissance et d’une expérience», mais seulement d’une «connaissance». Cela pourrait ouvrir la voie aux candidats qui n’ont pas nécessairement une longue feuille de route universitaire.

On se rappelle que cette exigence (connaissance ET expérience de l’enseignement) avait fait jaser il y a quelques années, lors du processus de sélection qui avait mené à la nomination de Raymond Théberge.

En 2011, l’ex-ministre provincial et ex-ombudsman du Nouveau-Brunswick, Bernard Richard avait présenté sa candidature au rectorat après avoir été approché par la firme de chasseurs de têtes travaillant pour le compte de l’U de M.

En janvier 2012, le comité consultatif de sélection de l’institution avait annoncé les deux personnes qui étaient toujours dans la course. Bernard Richard n’en faisait pas partie, ce qui avait beaucoup fait réagir dans la communauté acadienne du Nouveau-Brunswick.

À l’époque, Bernard Richard avait dit à l’Acadie Nouvelle que l’une des raisons qui lui avaient été données par le président du comité (et président du conseil des gouverneurs de l’U de M), André Richard, avait été le fait qu’il «n’avait pas d’expérience universitaire».

Cette explication était étonnante, puisque Bernard Richard avait (selon ses dires) discuté «très longuement» de ce trou dans son C.V. avec le recruteur avant de poser sa candidature.

logo-an

private

Vous utilisez un navigateur configuré en mode privé ou en mode incognito.

Pour continuer à lire des articles dans ce mode, connectez-vous à votre compte Acadie Nouvelle.

Vous n’êtes pas membre de l’Acadie Nouvelle?
Devenez membre maintenant

Retour à la page d’accueil de l’Acadie Nouvelle