L’annonce-surprise de la fermeture de l’usine de GM d’Oshawa n’est pas sans raviver de mauvais souvenirs dans le nord du Nouveau-Brunswick.

Bathurst, Dalhousie, Miramichi… Toutes ces communautés ont vécu une situation similaire avec le départ précipité de leur employeur principal.

À la différence d’Oshawa par contre, les impacts de la fermeture de l’usine GM risquent d’être beaucoup moins durs sur l’économie de cette ville que ce le fut, par exemple, il y a dix ans, à Dalhousie avec la perte inattendue de sa papetière. Difficile donc de tracer des parallèles entre les deux situations.

«On doit mettre les choses en perspective. On parle d’une ville d’environ 140 000 personnes qui perd 2500 bons emplois versus une ville d’environ 5000 personnes (à l’époque) qui a perdu en l’espace de quelques années plus de 600 emplois (AbitibiBowater, Olin et Énergie NB). Je ne dis pas qu’on ne le ressentira pas en Ontario, ça va faire mal. Mais dans le Restigouche, ça fait encore mal aujourd’hui», exprime l’ancien député de Campbellton-Dalhousie, Donald Arseneault qui a vécu cette crise de plein fouet.

Selon l’ex-politicien, toutes proportions gardées, ce qui arrive en Ontario n’aura donc pas l’impact d’une AbitibiBowater, Smurfit Stone, Brunswick Mine ou une UPM. Ce qui aidera Oshawa à se remettre plus rapidement de sa «crise» que le nord du Nouveau-Brunswick, c’est d’abord sa taille et sa position géographique. Située dans une contrée populeuse de l’Ontario, on y retrouve dans un périmètre raisonnable d’autres industries et, au pire, d’autres villes d’importances. Mais au-delà de ça, la ville s’est tout de même diversifiée avec le temps.

«Il fut un temps où l’industrie automobile était beaucoup plus forte à Oshawa. Avec les années, cela a graduellement diminué et ç’a forcé cette région à se diversifier, à ne pas miser que sur l’automobile. L’impact sera donc bien moindre que ce au travers de quoi on a dû passer ici et ailleurs dans le nord du Nouveau-Brunswick, on n’était pas préparé à cela», indique M. Arseneault, notant que la diversification ici a tardé, qu’elle s’est surtout effectuée après coup.

Cette fois aussi, Ottawa semble être à l’écoute, ce qui n’était pas tout à fait le cas, notamment pour Dalhousie.

«Aujourd’hui, Oshawa est sur toutes les lèvres à Ottawa. C’est certain qu’une région comme celle-ci en Ontario a un poids démographique et politique plus important. Ainsi, quand des choses comme ça surviennent, c’est plus facile pour eux d’obtenir de l’attention», ajoute-t-il.

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