La Dominique a été ravagée par l’ouragan Maria en 2017. Un groupe de Dieppe tente maintenant d’utiliser l’élément qui a détruit la majorité de l’île des Caraïbes – le vent – afin d’y insuffler un peu de joie de vivre.

Wadson Michel est un psychologue pour enfant d’origines haïtiennes. Il est aussi cervoliste. Il a visité l’île quelques mois après le passage de l’ouragan. Il y a créé La journée de la joie en 2018 en offrant des activités liés au cerf-volant pour les enfants de l’endroit.

Depuis des années, Dieppe organise un festival international du cerf-volant, aujourd’hui mieux connu sous le nom ImaginAir. M. Michel y participe régulièrement et y a rencontré les membres du club Lignes-au-ciel. Il a recruté ses membres afin de faire grandir La journée de la joie.

Guillaume Thibault et Ted Gaudet, tous deux membres du club Lignes-au-ciel, s’envoleront donc bientôt vers la Dominique. Dans le cadre du festival, le week-end du 13 avril, ils offriront des démonstrations de cerf-volant en plus d’offrir des ateliers de création aux jeunes.

«Il y a au moins 80% du pays qui a été détruit par l’ouragan, donc avec le festival, on essaie d’apporter un peu de joie aux jeunes et aux enfants des villages qui ont été passablement traumatisés par ces événements-là. On pensait alors qu’un festival de cerfs-volants pourrait faire une journée de festivités qui donnerait un peu de joie aux enfants de la région», explique Ted Gaudet.

À sa première année, l’événement à la Dominique a quand même bien fonctionné. Les deux hommes de Dieppe, un Montréalais et M. Michel comptent donc faire grandir le festival en 2019.

«L’année passée, ç’a super bien été. Ç’a rassemblé la communauté. Ce sera donc de bâtir là-dessus et que ce soit plus qu’un événement pour les enfants parce que j’imagine que toute cette population a vécu quelque chose de difficile», a souligné Guillaume Thibeault.

Les membres du club de Dieppe ont amassé de l’équipement et plusieurs cerfs-volants usagés pour en faire don aux enfants qui participeront à La journée de la joie. Ils ont aussi créé une campagne de sociofinancement afin de leur aider à couvrir certains frais. Ils n’ont amassé que 450$ sur un objectif de 2000$. Ça ne les arrêtera pas.

«Tout ce qui est voyage, ça vient de nos poches», a lancé M. Thibeault.

Les membres du club visiteront plusieurs écoles de l’île où ils partageront leur passion pour le cerf-volant. Pour Ted Gaudet, sa passion lui permet d’explorer sa créativité et de profiter de la nature.

«C’est une façon d’être un à un avec la nature et aussi créer des amitiés», a confié celui qui est aussi conseiller municipal à Dieppe.

Guillaume Thibeault travaille avec les enfants chaque jour au Centre de ressources familiales à la petite enfance de Dieppe. Il croit qu’une activité communautaire comme La journée de la joie pourra leur faire un peu de bien après le drame de 2017.

«Vraiment, le vent, c’est ce qui a détruit l’île. L’utiliser d’une manière positive, ça change la mentalité en même temps», a-t-il expliqué.

Il est estimé que 90% des bâtiments de la Dominique ont perdu leur toit quand Maria, un ouragan de catégorie 5, a soufflé sur l’île. Une trentaine de personnes ont perdu la vie. Les dommages étaient estimés à plus de 1,3 milliard $, ce qui équivaut à 224% du produit intérieur brut du pays.

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