Le français apparaîtra progressivement en premier sur les affiches du gouvernement dans les régions à majorité francophone.

Le premier ministre Blaine Higgs s’est engagé la semaine dernière à adopter une politique en matière d’affichage gouvernementale qui reflète la réalité linguistique des régions de la province.

Il s’agit d’une recommandation faite par le Commissariat aux langues officielles du Nouveau-Brunswick à de nombreuses reprises au cours des dix dernières années.

Dans son plus récent rapport annuel présenté vendredi, le commissaire par intérim, Michel Carrier, revient sur la plainte d’un résident de la région de Miscou, dans la Péninsule acadienne, au sujet d’une nouvelle pancarte annonçant une plage.

«À sa surprise, sur le panneau, l’anglais était affiché à gauche et le français à droite.»

La Loi sur les langues officielles n’oblige pas clairement le gouvernement à mettre le français en premier sur ses affiches dans les régions francophones.

Toutefois, le gouvernement a l’obligation légale d’inclure des mesures dans son plan de mise en application de la Loi afin d’améliorer ses politiques en matière d’affichage public en tenant compte «de la composition linguistique d’une région».

Selon Michel Carrier, la présence du français avant l’anglais sur les affiches gouvernementales dans les régions à majorité francophone pourrait contribuer à lutter contre l’assimilation.

«Ce que l’on voit autour de nous à un effet, soit positif ou négatif. Nos jeunes vont voir l’importance de leur langue comme étant une langue égale, une langue que l’on veut préserver et dont on veut se servir au lieu de la voir comme une langue dominée.»

Afin d’économiser des coûts, M. Carrier propose que les affiches qui ne reflètent pas la composition linguistique d’une région soit seulement modifiée lorsqu’il est temps de les remplacer de toute manière.

«C’est une mesure qui ne coûte rien, mais qui ferait en sorte de venir appuyer les efforts de la communauté francophone pour préserver leur langue et leur identité», a déclaré le commissaire par intérim.

Le premier ministre Higgs s’est rangé derrière cette recommandation lors d’une conférence de presse pour réagir au rapport de Michel Carrier.

«La langue de la majorité de la communauté devrait apparaître en premier sur les affiches. C’est quelque chose que nous pouvons régler», a dit Blaine Higgs.

«Ç’a du sens d’avoir une politique en la matière. Les gens devraient se reconnaître dans leur propre communauté. On n’a pas besoin d’en discuter ou d’en débattre. C’est le gros bon sens.»

Le précédent gouvernement s’était déjà engagé en 2016 à adopter un politique d’affichage qui reflète la composition linguistique des communautés, selon le Commissariat aux langues officielles.

Toutefois, deux ans plus tard, la politique n’avait toujours pas été adoptée.

Le premier ministre Higgs a indiqué vendredi que le ministère des Transports et de l’Infrastructure devait présenter cette politique au cabinet avant la fin de novembre.

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