Les Sentinelles veulent mettre en lumière le potentiel touristique de la rivière Petitcodiac.

Pour célébrer son 20e anniversaire, l’organisme les Sentinelles Petitcodiac a organisé ce lundi un symposium à Moncton, afin de discuter des enjeux récréatifs et environnementaux qui s’offrent à la rivière depuis sa restauration.

«Maintenant que la restauration est lancée et que le nouveau pont s’en vient, il faut désormais penser à l’avenir et au formidable potentiel touristique de notre rivière, explique Ronald Babin, président du conseil d’administration des Sentinelles. C’est le but du symposium, de réunir toute la communauté autour d’un projet et d’une vision commune. »

Plusieurs intervenants, représentants d’organismes et d’entreprises, ou simples citoyens ont assisté à l’événement, où des suggestions ont été faites pour exploiter tout le potentiel récréatif de la rivière.

«Le mascaret notamment est très attractif, mais pas seulement, souligne M. Babin. Toute la zone du sud-est a de nombreux attraits touristiques que l’on pourrait utiliser pour favoriser l’écotourisme ou développer les activités récréatives comme la marche ou le vélo. Nous avons énormément d’attraits, alors pourquoi ne pas travailler ensemble pour les rendre plus évidents?»

Des défis environnementaux importants

Autre sujet abordé ce lundi, la question de l’urgence climatique et environnementale.

«La montée de la mer a déjà commencé avec la fonte des glaces au Groenland et en Antarctique, et cela va atteindre notre rivière, soutient Ronald Babin. Cela va aller en s’accélérant, et on ne peut pas juste attendre. Il faut établir des stratégies communes pour se prémunir.»

Le président des Sentinelles propose même d’aller plus loin, en faisant entrer la rivière Petitcodiac au Patrimoine culturel du Canada.

«C’est un objectif réalisable, qui permettrait de lui redonner de sa superbe, estime M. Babin. Mais pour l’atteindre, nous aurons besoin d’une manifestation de volonté de la part de l’ensemble de la communauté.»

Une longue bataille

Depuis 20 ans, Sentinelles Petitcodiac et ses partenaires communautaires travaillent ensemble pour attirer l’attention sur le sort de la rivière.

«Nous avons apporté la dimension judiciaire, en faisant pression et en amenant le dossier devant la Cour suprême du Canada, rappelle Ronald Babin. Depuis la fin des années 1960, on avait tourné le dos à la rivière.»

À l’issue d’un long processus, l’organisme a finalement obtenu gain de cause en août 2007. Roly MacIntryre, alors ministre de l’approvisionnement et des services du Nouveau-Brunswick, avait annoncé la décision du gouvernement d’ouvrir les vannes du pont-jetée, ainsi que la construction d’un nouveau pont pour remplacer ce dernier.

Retardée, l’ouverture du nouveau pont de 280 mètres est désormais fixée pour l’automne 2021. Il permettra à la rivière de retrouver son débit naturel. Un financement de 90 millions $ a en outre été investi pour améliorer le traitement des eaux usées du Grand Moncton. Ce projet devrait se terminer l’an prochain dans les installations de Transaqua, à Riverview.

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