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Caraquet aussi ne veut pas d’éoliennes «en arrière de chez nous»
Les opposants au projet de parc éolien à Anse-Bleue, Dugas Office et Village-des-Poirier sollicitent l’appui des municipalités de la région pour l’aider dans son combat contre l’entreprise Naveco Power.
Lundi soir, le conseil municipal de Caraquet a notamment adopté une résolution qui promet de ne pas appuyer les projets d’énergie renouvelable du programme de 40 MW qui ne rallient pas une majorité des résidents des communautés d’accueil.
La Ville de Caraquet doit maintenant communiquer avec le gouvernement provincial et Énergie NB pour les informer de la nouvelle résolution.
«Les éoliennes pourraient être n’importe où. Si jamais elles seraient en arrière de chez nous, est-ce qu’on voudrait les avoir? Il faut que cette question soit prise en considération», dit Kevin Haché, maire de Caraquet.
De leur côté, les opposants ont envoyé une lettre aux municipalités du Grand-Caraquet pour obtenir leur appui.
«Le but de cette lettre n’est pas de discuter de la question: «si une éolienne est verte ou non.» Ce n’est pas là le débat qui nous concerne à Anse-Bleue, Dugas et Village-des-Poirier. Le débat qui nous concerne est l’acceptation communautaire du projet», écrit Ginette Bertin, présidente du DSL d’Anse-Bleue.
«L’acceptation communautaire doit être la pierre angulaire de la politique provinciale pour tout projet d’énergie éolienne.»
Plusieurs réunions ont eu lieu à Anse-Bleue cet automne et une proportion élevée de la population s’oppose aux éoliennes chez elle. Le 20 novembre 2019, une pétition a même été déposée à l’Assemblée législative.
À la fin décembre, Amit Virmani et Daniel Brassard, de Naveco Power, promoteur du projet éolien communautaire Chaleur Ventus, étaient de passage dans la Péninsule acadienne afin de rencontrer des citoyens et des représentants des municipalités. Leur but était de les convaincre d’accepter la présence éventuelle de cinq tours et aérogénératrices de 180 mètres de hauteur, à l’ouest du DSL d’Anse-Bleue.
Ils seront de retour dans la région le 2 février pour une prochaine réunion communautaire au Centre des loisirs d’Anse-Bleue de 12h30 à 16h30.
Réunion le 21 janvier à Pokeshaw…
Pendant ce temps à Pokeshaw, l’entreprise Potentia Renewables, à Toronto, poursuit ses démarches pour développer un parc éolien de 20 MW à 2 km au sud-est de Pokeshaw, à proximité du chemin Ridge.
Le projet, qui a été développé en partenariat avec le Conseil récréatif de Pokeshaw et de Black Rock, consistera à ériger cinq tours de 4 MW avec une hauteur pouvant s’élever à 200 mètres. Les tours doivent alimenter environ 6000 maisons en électricité. On prévoit que les travaux débutent en juin 2020 et s’échelonnent sur une période de six mois pour terminer en décembre.
Une réunion publique est prévue le 21 janvier au centre communautaire de Pokeshaw à 19h.
Personne du Conseil récréatif n’était disponible pour une entrevue mardi. Kevin Whelton, président du DSL de Pokeshaw-Black Rock, est présentement à l’extérieur du pays.
Cependant, dans l’étude d’impact environnemental, disponible sur le site internet du gouvernement du Nouveau-Brunswick, on apprend que le Conseil récréatif de Pokeshaw et de Black Rock est le principal actionnaire de ce projet et qu’il touchera à des redevances «substantielles».
L’entreprise Potentia Renewables a signalé qu’elle ne donnait pas d’entrevues aux médias. Dans un communiqué publié en octobre, elle promet de créer un nombre important d’emplois durant la phase de construction. D’autres emplois permanents seront créés une fois que le parc éolien sera en activité.
«Le développement du projet à Pokeshaw témoigne de la patience des propriétaires de terrain, des partenaires communautaires et des actionnaires locaux, ainsi que d’autres promoteurs qui ont participé à l’élaboration de différentes versions du projet au cours des 10 dernières années», a dit Jeff Jenner, PDG de Potentia Renewables, en octobre.