Blaine Higgs affirme que la province investira à nouveau dans l’industrie des petits réacteurs nucléaires modulaires avant la fin de l’année s’il remporte les élections.

Le chef du Parti progressiste-conservateur prédit un avenir florissant pour cette industrie au Nouveau-Brunswick et il n’est pas le seul.

M. Higgs et Kevin Vickers du Parti libéral misent tous deux fortement sur la croissance de ce secteur depuis le début de la campagne électorale.

C’était au tour du premier ministre, lundi, de présenter son argumentaire de vente lors d’un arrêt de campagne à Saint-Jean.

Blaine Higgs s’est engagé à investir dans le secteur, en collaboration avec le gouvernement fédéral, «avant la fin de l’année».

«Nous travaillons avec le gouvernement fédéral sur un investissement commun. Donc oui, nous allons investir. À ce stade, il est encore trop tôt pour dire combien, mais nous ferons notre part, je peux vous l’assurer», a-t-il dit.

«Il faut un engagement du gouvernement fédéral et du gouvernement provincial pour que les entreprises puissent poursuivre la recherche et le développement de la technologie et se rapprocher de la mise en œuvre.»

En 2018, le précédent gouvernement libéral a dépensé 10 millions $ dans la création d’un groupe de recherche sur la technologie des petits réacteurs nucléaires modulaires.

Plus tard la même année, l’entreprise américaine Advanced Reactor Concepts et la britannique Moltex Energy ont injecté 5 millions $ chacun dans le groupe en plus d’ouvrir des bureaux à Saint-Jean.

«Vous verrez dans les prochaines semaines des annonces d’investissements majeurs et (la participation de) personnes importantes qui sont impliquées dans ce travail et le point central se trouvera ici même au Nouveau-Brunswick», a prévenu Blaine Higgs.

«Les discussions que nous avons eues avec le gouvernement fédéral, qui ont été très positives, sont liées à une solution pancanadienne pour une énergie propre sans carbone et je suis heureux de dire que nous sommes tous sur la même longueur d’onde.»

La semaine dernière, Kevin Vickers a déclaré qu’il serait mieux placé que M. Higgs dans ce dossier pour négocier avec Ottawa parce que le chef progressiste-conservateur a eu de mauvaises relations avec le premier ministre Justin Trudeau dans le passé.

M. Vickers a aussi accusé M. Higgs de ne pas avoir investi dans le secteur des petits réacteurs modulaires depuis son arrivée au pouvoir il y a deux ans.

Le chef du Parti libéral n’a cependant pas précisé la semaine dernière combien son parti serait prêt à investir dans cette industrie s’il forme le prochain gouvernement.

Blaine Higgs a rappelé que son gouvernement a signé un protocole d’entente avec l’Ontario et la Saskatchewan afin de collaborer à la création de petits réacteurs modulaires.

Le chef du Parti vert, David Coon, est opposé à cette technologie. À son avis, l’énergie renouvelable produite à l’aide du vent ou du soleil est moins coûteuse et a le mérite de ne pas produire de déchets nucléaires.

«C’est une idée qui existe seulement sur ordinateur et c’est très, très cher comme toutes les sortes d’énergie nucléaire. Il y a un grand problème avec les déchets nucléaires. Ce n’est pas du tout vert.»

Guy Marleau, professeur titulaire au Département de génie physique à Polytechnique Montréal, affirme que les petits réacteurs modulaires sont sur le point de devenir une technologie très répandue.

«Entre cinq ans et au maximum dix ans, on pourrait avoir l’installation de ces réacteurs un peu partout au Canada et dans le monde», avance-t-il.

«Les petits réacteurs modulaires, c’est vraiment quelque chose de concret puisque ça ressemble beaucoup aux réacteurs que l’on trouve dans les sous-marins et les portes-avions.»

Lorsque la technologie des petits réacteurs modulaires sera suffisamment avancée, ces réacteurs pourront être transportés et installés un peu partout pour alimenter le réseau électrique ou même l’industrie lourde ou des communautés éloignées qui ne sont pas connectés au réseau.

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