Les changements apportés au programme de l’assurance-emploi au début se veulent plus souples et généreux, mais en raison d’une explosion des demandes au cours des dernières semaines, le processus cause bien des maux de tête aux demandeurs.

Selon un article récent de la Presse canadienne, le système d’assurance-emploi a dû absorber 1,3 million de personnes de plus depuis le début octobre.

Toujours selon l’article, Ottawa prévoit que 2,8 millions de personnes auront besoin de prestations de l’assurance-emploi et un autre million de personnes auraient besoin des trois autres programmes lancés par le fédéral.

Il s’agit de la Prestation pour proches aidants, la Prestation canadienne de la relance économique, destinée aux travailleurs autonomes et la Prestation canadienne de maladie pour la relance économique, qui vise à aider pendant un maximum de deux semaines les personnes dans l’impossibilité de travailler parce qu’ils ont contracté la COVID-19 ou ils doivent s’isoler en raison du coronavirus. Les fonctionnaires fédéraux ont dû notamment gérer en une seule journée 246 000 demandes.

Fernand Thibodeau, porte-parole de l’organisme Aide et soutien aux travailleuses et travailleurs des secteurs saisonniers (ASTS), basé dans la Péninsule acadienne, constate sur le terrain les préoccupations des gens.

Pour tenter de rassurer les gens, le groupe a organisé une conférence sur Facebook avec le Conseil national des chômeurs et chômeuse (CNC) pour répondre aux questions des gens.

Ce ne sont pas les nouvelles mesures proposées par le gouvernement Trudeau qui sont critiqués, au contraire, elles ont été saluées par ASTS ainsi que le Conseil national des chômeurs et chômeuses (CNC), qui chapeaute l’organisme de la Péninsule acadienne.

«Ils ont en toute fin pratique mis en place une véritable réforme de l’assurance-emploi. L’enjeu pour nous et de savoir si on peut passer d’une réforme temporaire d’une durée d’un an à une réforme permanente qui va assurer une meilleure protection pour le monde et élargir la couverture du programme», a commenté Pierre Céré, porte-parle du CNC.

Par contre, les demandeurs sont inquiets, car ils ont souvent du mal à obtenir des réponses à leurs nombreuses questions et avoir du service, étant le nombre élevé de demandes.

Le gouvernement fédéral a lancé à la fin septembre ces nouveaux programmes pour remplacer la Prestation canadienne d’urgence, créée à la fin mars pour soutenir des millions de personnes au Canada ayant perdu leur emploi en raison de la pandémie de la COVID-19.

Parmi les modifications principales, le taux de chômage minimum a été fixé à 13,1% dans l’ensemble du Canada.

Normalement, le nombre d’heures pour être admissible à du chômage et le montant des prestations minimums sont calculés selon le taux de chômage des différentes régions du pays. Plus le taux est élevé, moins une personne devra accumuler d’heures pour toucher à du chômage.

Si le taux de chômage d’une région est plus élevé que 13,1%, le gouvernement fédéral tiendra compte de ce chiffre dans ses calculs.

Par ailleurs, un minimum de seulement 120 heures de travail est nécessaire pour recevoir des prestations régulières pendant au moins 26 semaines. Le taux de prestation minimum s’élève à 400$par semaine.

Pour le moment, on prévoit de laisser ces mesures en place pendant une année.

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