Pour le moment, seuls les citoyens du Canada ont le droit de participer aux différentes élections tenues dans la province et au pays. Cette semaine, le Parti libéral du Nouveau-Brunswick a l’intention de présenter un projet de loi pour permettre aux résidents permanents de voter lors des élections municipales.

Cette possibilité a déjà été évoquée au cours des dernières années à quelques reprises, mais le dossier n’a jamais abouti à une conclusion quelconque. La question a récemment été ramenée à l’ordre du jour par le Conseil multiculturel du Nouveau-Brunswick, qui demande à Daniel Allain, ministre des Gouvernements locaux du NB, d’ajouter ces changements à des modifications prévues à la Loi sur les élections municipales.

Selon le Conseil multiculturel, la province compte environ 29 500 résidents permanents dans la population active.

Bien qu’ils ne soient pas encore des citoyens du Canada, ils bénéficient de plusieurs des mêmes avantages sociaux offerts, paient des impôts et doivent respecter toutes les lois canadiennes. Par contre, ils ne peuvent pas voter lors d’élections municipales, provinciales et fédérales. Une personne se trouvant au Canada de façon temporaire, comme un étudiant étranger ou un travailleur étranger temporaire, n’est pas considérée comme étant un résident permanent.

Le député libéral de Tracadie-Sheila, Keith Chiasson, est de ceux qui souhaitent voir des changements. Un projet de loi en ce sens sera présenté par l’opposition libérale mardi à Fredericton.

Pour le moment, on envisage seulement d’aborder la question entourant le droit de voter et non de permettre aux résidents permanents de présenter leurs candidatures à un poste d’un conseil municipal ni de baisser l’âge légal du vote.

«Le temps est venu pour permettre aux résidents permanents de prendre part à notre démocratie. J’espère que notre projet de loi recevra un soutien unanime à l’assemblée. L’opposition semble en faveur aussi. Ça me paraît comme une bonne chose, tout comme cela a été une bonne chose de permettre aux femmes et aux Premières nations de voter dans le passé.»

Les libéraux espèrent que ce projet de loi sera adopté avant Noël afin de permettre à la province de se préparer en prévision de la prochaine élection municipale prévue au printemps 2021.

«D’après ce que je comprends, en ce qui concerne une élection municipale, la province a son mot à dire et on peut aller de l’avant si la volonté est là.»

Des députés du People’s Alliance et du Parti vert ont notamment démontré de l’ouverture à voter en faveur de ce projet de loi.

De son côté, le ministre Daniel Allain ne ferme pas la porte à cette possibilité, mais il préfère se concentrer sur une modification de la Loi consistant à accorder une plus grande flexibilité à la direction d’Élections NB avant les élections municipales, alors qu’elles risquent de se dérouler en situation de pandémie.

«Actuellement, accorder le droit de vote aux résidents permanents n’est pas un dossier sur lequel on travaille, mais je peux vous dire que je vais répondre au Conseil multiculturel. J’espère pouvoir rencontrer le directeur général, Alex LeBlanc, au début de 2021. Je vais étudier le dossier, car c’est intéressant. Ce serait une première au Canada. On dit que c’est une discussion qui a déjà eu lieu en 2015 et en 2017, donc j’aimerais comprendre ce qui est arrivé auparavant.»

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