C’est au N.-B. où les maisons sont les plus abordables au pays
Selon les statistiques publiées récemment par l’Association canadienne de l’immeuble (ACI), c’est au Nouveau-Brunswick où l’accès à la propriété est le plus facile dans tout le pays.
En décembre 2020, le prix moyen réel d’une propriété résidentielle se situait à 198 172$ dans la province, selon des données compilées par l’ACI. Il s’agit de loin du prix moyen le plus bas observé au pays.
À titre de comparaison, le prix moyen d’une propriété se situait à 843 819$ en décembre en Colombie-Britannique. À Vancouver, ce prix moyen a grimpé à 1 047 400$ le mois dernier.
Dans le nord du Nouveau-Brunswick, l’ACI évalue le prix moyen d’une habitation à seulement 126 505$, soit près d’un million en moins.
«Historiquement, le Nouveau-Brunswick a toujours été l’endroit où il en coûte le moins cher pour acquérir une propriété. Les prix ont été toujours très inférieurs à la moyenne nationale», souligne le président de l’Association des agents immobiliers du Nouveau-Brunswick, André Malenfant.
«La question de l’offre et de la demande y est pour beaucoup. La demande pour habiter à Belledune est bien différente de celle que l’on retrouve à Vancouver», explique celui qui est gérant de l’agence Exit Realty Associates à Dieppe.
Selon lui, pour acquérir une maison typique d’une région rurale du Nouveau-Brunswick valant 150 000$, il faudrait débourser au moins 1 million de dollars à Vancouver.
«Et à ce prix-là, on ne parle même pas d’un château!», prend soin de préciser André Malenfant.
Toujours selon les données de l’ACI, le prix moyen d’une habitation se situait en décembre à 228 400$ à Moncton, une hausse du prix de l’ordre de 19,5% par rapport à la même période en 2019.
Cette somme était de 203 152$ à Fredericton, un bond de 28,35% par rapport à décembre 2019.
À Saint-Jean, le prix moyen d’une résidence était évalué le mois dernier à 192 620$.
«On peut définitivement se compter chanceux au Nouveau-Brunswick d’avoir accès à des propriétés à des prix aussi bas comparativement aux autres provinces. C’est pourquoi on voit de plus en plus de personnes de l’ouest canadien qui décident de s’installer ici en raison de l’accès beaucoup facile à une propriété», souligne André Malenfant.
Des ventes record au N.-B. et au Canada en 2020
La pandémie de COVID-19 n’a pas refroidi les ardeurs des acheteurs de maison qui n’ont jamais été aussi nombreux qu’en 2020.
Pour l’ensemble de l’année, 551 392 propriétés ont changé de main au pays, soit un nouveau record annuel. Il s’agit d’une hausse de 12,6% par rapport à 2019 et de 2,3% par rapport au record précédent établi en 2016.
Au Nouveau-Brunswick, 10 647 résidences ont été vendues en 2020, ce qui représente une hausse significative de 13% par rapport à l’année précédente et un record provincial.
En décembre 2020, les ventes de maison dans la province ont bondi de 47% par rapport au même mois en 2019.
L’année 2021 s’annonce toute aussi bonne selon l’Association canadienne de l’immeuble qui s’attend à une hausse du marché résidentiel de l’ordre de 19,4%, soit la plus forte progression partout au pays.
Au Nouvel An, il y avait moins de 100 000 inscriptions résidentielles sur l’ensemble des systèmes MLS canadiens, soit le niveau le plus bas enregistré en trois décennies. En comparaison, il y avait un quart de million de propriétés en vente sur le marché il y a cinq ans.
Au Nouveau-Brunswick, ce nombre serait de 2360. Le nombre de propriétés actuellement disponible sur le marché est en baisse de 41% par rapport à il y a un an.
«Ce sont des données jamais vues au Nouveau-Brunswick depuis au moins 15 ans. Ce faible inventaire explique en bonne partie la hausse du prix de l’habitation que l’on vit actuellement», a indiqué André Malenfant.