La mise en place de plusieurs programmes de soutien au revenu depuis le début de la pandémie a été saluée par les militants du milieu ouvrier mais, refusant que ces changements soient temporaires, le Conseil national des chômeurs et chômeuses a lancé une campagne ce week-end pour réclamer une réforme permanente et en profondeur du programme de l’assurance-emploi.

Le CNC, dont les activités sont surtout concentrées au Québec, compte une représentation au Nouveau-Brunswick grâce aux activités du groupe Aide et soutien aux travailleuses et travailleurs des secteurs saisonniers, basé dans la Péninsule acadienne.

Le CNC, qui a adopté le slogan, Pas de retour en arrière! Une assurance-emploi pour vrai, a l’intention de se faire entendre au cours de la campagne fédérale.

«Depuis le début de la crise, le gouvernement fédéral a mis en place d’importants programmes de soutien du revenu et des assouplissements à l’assurance-emploi. Cependant, ces mesures demeurent temporaires. Malgré l’annonce d’une réforme et la tenue de consultations, rien n’est assuré. Il nous paraît impensable que l’on puisse même considérer retourner en arrière, vers un programme d’assurance-emploi défaillant et mal en point, celui que nous connaissons depuis les années 1990. Notre message est simple: Il faut agir et réparer le filet social, pour vrai, et réformer l’assurance-emploi», dit Pierre Céré, porte-parole du CNC.

L’an dernier, le gouvernement Trudeau a remplacé la Prestation canadienne universelle (PCU) avec un programme d’assurance-emploi élargi comme mesure d’aide temporaire durant la pandémie. Jusqu’au 25 septembre 2021, les travailleurs peuvent recevoir un crédit unique de 300 heures pour obtenir les 420 heures nécessaires pour être admissibles aux prestations. Autrement dit, les travailleurs doivent seulement travailler un minimum de 120 heures pour toucher à des prestations d’au moins 500$ par semaine avant les impôts. Une personne a aussi droit à un maximum de 50 semaines de prestations régulières.

Après le 25 septembre, il faudra accumuler au moins 420 heures assurables.

Le CNC demande un élargissement de la couverture, pour y inclure notamment les travailleurs autonomes, mais on réclame aussi de meilleures protections pour travailleurs et travailleuses à temps partiel et saisonnier ainsi que pour les communautés autochtones.

Au cours de la dernière année, le CNC a recueilli l’appui de plus de 270 municipalités, dont Tracadie et plusieurs autres communautés du Nouveau-Brunswick, d’élus, de syndicats, de groupes communautaires et sociaux et autres pour réclamer que le gouvernement fédéral se serve des mesures temporaires de la pandémie comme point de départ pour une réforme permanente.

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