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Les citations de l’année 2021
Certains commentaires des intervenants interrogés par nos journalistes nous ont particulièrement marqués, pour différentes raisons, en 2021, en voici quelques-uns…
Maria Richard, le 11 mai
«Ça va finir par éclater! Nos infirmières nous disent qu’elles ont dû faire des relais de 24h. Ce n’est pas humain»
La vice-présidente du Syndicat des infirmières et infirmiers du Nouveau-Brunswick tente d’attirer l’attention sur la pénurie de personnel infirmier qui fragilise le système de santé et détériore considérablement les conditions de travail des équipes.
Kevin Arseneau, le 11 mai
«Les Néo-Brunswickois ne peuvent plus acheter de bois mais le gouvernement ne reçoit rien en redevances. Ça doit être bien de ne plus avoir besoin de lobbyistes. Les lobbyistes sont au pouvoir!»
Le député vert de Kent-Nord tacle le gouvernement Higgs pour son refus d’augmenter les redevances sur le bois des terres de la Couronne malgré la hausse vertigineuse des prix. Il lui reproche également de privilégier avant tout les intérêts des gros joueurs de l’industrie forestière.
Dre Jennifer Russell, le 27 mai
«Notre système de santé sera en mesure de gérer les cas qui surviendront au-delà de ce point. La voie devant nous est désormais dégagée.»
Le 27 mai, les autorités néo-brunswickoises affichent leur optimisme et annoncent le retour à la phase verte et la fin des restrictions sanitaires au cours de l’été. L’arrivée de la quatrième vague en septembre les forcera à revoir leur stratégie.
Serge Melanson, le 15 juin
«Je dirais qu’en moyenne, je vois au moins un patient avec un problème associé à la consommation de méthamphétamine à chacun de mes quarts de travail.»
Le médecin d’urgence à l’Hôpital de Moncton se prononce sur les effets de plus en plus intenses de la crise de la toxicomanie sur les urgences de la région de Moncton.
Denise LeBlanc, 17 juin
«Ça ne peut pas être pire que l’été 2020! On a perdu 84% de nos revenus l’an passé.»
La copropriétaire de Croisières Shediac Bay accueille comme une bouée de sauvetage l’allégement des restrictions contre la COVID-19 et l’ouverture des frontières avec le reste du pays.
Suzanne Frenette, le 18 juin
«Le pickleball leur a pratiquement sauvé la vie.»
Selon l’organisatrice de Pointe-Verte, ce nouveau sport, très prisé par les sportifs plus âgés, a aidé des personnes de la région à retrouver le moral et la santé pendant un hiver marqué par la COVID-19.
Jean-Paul Melanson, le 25 juin
«Des générations de jeunes garçons ont vécu des abus sexuels dans le silence, sans aide, sans protection. (…) Où étaient les gendarmes dont le rôle était de servir et de protéger?»
Comment le curé Camille Léger de Cap-Pelé a-t-il pu abuser de jeunes garçons pendant tant d’années sans être inquiété? La Gendarmerie royale du Canada a-t-elle été alertée à l’époque? Deux victimes du prédateur sexuel veulent faire toute la lumière sur le passé.
Allan Polchies, le 1er juillet
«Aujourd’hui, nous vous parlons en anglais parce que pour beaucoup d’entre nous, ces écoles nous ont dépouillés de notre langue maternelle.»
Lors d’une marche de guérison en mémoire des victimes des pensionnats autochtones, le chef de la Première Nation Sitansisk (St. Mary’s) a rappelé que le Nouveau-Brunswick comptait 12 écoles de jour situées sur les réserves. Ces établissements ont contribué à la quasi-
disparition du wolastoqey* (langue malécite) en quelques générations.
Gérald Delhunty, le 12 juillet
«Ça fait du bien d’entendre du monde.»
Quelques centaines de festivaliers ont assisté au spectacle extérieur du Festival du homard, l’un des premiers présentés depuis le début de la pandémie.
Sandra Le Couteur, le 19 juillet
«C’est le Hollywood de Lamèque! Tu as vu les maisons? Il y en a beaucoup qui coûtent 1 million $.»
La chanteuse ne quitterait pas son petit coin de paradis, Pointe-Alexandre, sur l’Île Lamèque, pour tout l’or du monde. Plusieurs pêcheurs de crabe et de homard sont ses voisins.
Caro Boutot, le 23 juillet
«Ça n’a pas d’allure de faire travailler du monde comme ça. Je dois donner un break à mes employés.»
La propriétaire du snack bar Chez Caro à Edmundston vient à peine d’ouvrir ses portes qu’elle est confrontée à un problème qui afflige de nombreux commerces de la province: le manque de main-d’œuvre.
Laurence Monnais, le 28 juillet
«Très honnêtement, c’est une erreur, ça m’étonne qu’ils ne regardent pas ce qui se passe de l’autre côté de la frontière.»
L’historienne de la médecine et professeur au Département d’histoire à la Faculté des arts et des sciences de l’Université de Montréal a remis en question la décision du gouvernement Higgs d’abandonner les restrictions liées à la COVID-19. Malheureusement, le temps allait lui donner raison.
Scott Timpa, 10 août
«Quand on regarde les résultats, les vies perdues… est-ce que ça en valait la peine?»
Ce vétéran de Sackville, qui souffre de stress post-traumatique, déplore que les États-Unis se retirent de l’Afghanistan, laissant le pouvoir aux talibans.
Marie Roy, le 2 septembre
«Entre l’électricité, le câble, les assurances, il ne te reste absolument rien pour manger!»
Cette retraitée de Bathurst a reçu une lettre du propriétaire de son appartement l’avisant que son paiement mensuel passera de 580$ à 1150$. Au cours des derniers mois, de nombreux locataires ont été touchés par des augmentations de loyer démesurées permises par une législation très permissive.
Ruth Levi, le 18 septembre
«La communauté s’est rassemblée et nous avons fait ce qu’il fallait pour protéger nos enfants.»
Le décès d’une jeune femme suite à une surdose ébranle la Première Nation d’Elsipogtog – anciennement Big Cove. Cette disparition a poussé la communauté à prendre les grands moyens pour tenter de freiner la circulation de drogue au sein de la réserve, allant même jusqu’à confronter des revendeurs de drogue dans leurs maisons.
Andrew Willett, 22 septembre
«On ne peut pas faire des politiques publiques et des investissements publics en s’appuyant sur ce que dit Karen sur Facebook ou sur ce qu’on a lu sur Google.»
Le directeur de la recherche et du développement chez J.D. Irving a condamné la «désinformation» au sujet du glyphosate devant le Comité sur les changements climatiques et l’intendance de l’environnement.
Serge Cormier, le 24 septembre
«Les investissements dans le Sud, ça va faire! On existe ici dans le Nord»
Le député fédéral d’Acadie-Bathurst accuse le gouvernement provincial de se traîner les pieds quand vient le temps de soutenir des projets d’infrastructures. Il estime que le nord du Nouveau-Brunswick est délaissé, citant en exemple le refus de la province de participer à la rénovation de l’aréna Sportplex à Néguac.
Émilie Thériault, le 1er octobre
«Je ne veux pas faire la morale à personne. Seulement, moi, aujourd’hui, j’ai mon beau-père aux soins intensifs et mon grand-père entre la vie et la mort.»
La jeune femme de Kedgwick a livré un témoignage émouvant en faveur de la vaccination contre la COVID-19.
Louis-Philippe Thériault, le 5 octobre
«Ces gens vont me donner des cours et je les vois se disputer.»
Cet ancien étudiant en droit de l’Université de Moncton a témoigné du climat de travail difficile à la Faculté de droit entre 2018 et 2021, dans un dossier exclusif publié dans nos pages.
Dominic LeBlanc, le 15 octobre
«Le gouvernement fédéral n’a pas transféré cet argent au Nouveau-Brunswick pour que M. Steeves et M. Higgs puissent impressionner des banquiers!»
Le ministre des Affaires intergouvernementales a jugé sévèrement la décision du gouvernement Higgs de consacrer les excédents de la province au remboursement de la dette, plutôt que de profiter des transferts fédéraux massifs pour soutenir les citoyens et les entreprises affectés par la pandémie.
Patrick Doucet, le 20 octobre
«On a eu que des miettes!»
Selon le directeur général de l’Office de commercialisation des produits forestiers du Nord, les propriétaires de lots boisés privés n’ont pas profité de la hausse du prix du bois comparativement aux grandes forestières de la province.
Dr. John Tobin, le 21 octobre.
«Je me dis que la seule façon de contrer la fausse information, c’est de constamment donner la bonne!»
Le chef du département de médecine familiale de l’hôpital d’Edmundston s’est inlassablement efforcé de pourfendre la désinformation entourant la COVID-19 et la vaccination en vulgarisant l’état du consensus médical par ces publications et ses prises de paroles auprès des médias.
Antonine Maillet, le 24 novembre
«Ce chêne va servir à rappeler à la France et à l’Acadie que l’Acadie est née en France, avec ses Acadiens. […] Des Français qui rêvaient de rester français et qui sont venus en Acadie fonder ce peuple qui dure toujours.»
L’auteure acadienne a été reçue par le président de la République française, Emmanuel Macron, à l’Élysée, à Paris, où elle a été élevée au grade de Commandeur de la Légion d’honneur. La célèbre écrivaine a participé à la plantation d’un chêne rouge d’Amérique, un geste qui symbolise la pérennité des liens qui unissent la France et l’Acadie.
Dorina St-coeur, le 26 novembre
«Si je tombe, je pèse dessus et une ambulance arrive tout de suite. Une fois, j’ai appuyé par erreur et une policière est venue. Je lui ai donné un gâteau.»
À 102 ans, la doyenne de Saint-Pons, à Tracadie, n’a pas l’intention de quitter sa demeure. Elle mène une vie tranquille, mais aussi sécuritaire grâce à un appareil lui permettant de donner l’alarme, qu’elle porte autour du cou.
Blaine Higgs, le 10 décembre
«Il change de langue et tente de changer le discours (change the narrative).»
Le premier ministre a soulevé une autre controverse linguistique lorsqu’il a reproché au chef de l’opposition officielle, Roger Melanson, pendant la période des questions à l’Assemblée législative, d’alterner entre le français et l’anglais pour changer le ton des discussions et pour esquiver les sujets sensibles.
Lisa Vautour, le 14 décembre
«Si j’avais une seule demande à vous faire, c’est de ne pas parler en mal de mon fils. Ne le jugez pas pour ses actions, il est malade.»
La mère de Samuel Vautour, accusé d’avoir allumé l’incendie qui a détruit l’église de Shemogue, a lancé un cri du cœur dans les heures qui ont suivi son arrestation. Son message semble avoir été entendu: elle a reçu des centaines de témoignages de solidarité et de compassion de citoyens de cette petite localité et de Cap-Pelé, où réside la famille.