La Santé publique étend l’admissibilité de la dose de rappel du vaccin contre la COVID-19 aux 18 ans et plus dès ce lundi. Ils pourront recevoir une troisième dose du vaccin si cinq mois se sont écoulés depuis leur deuxième dose.

Jusqu’à maintenant, la dose de rappel est réservée aux personnes de 50 ans et plus et à certains groupes immunodéprimés.

Il s’agit d’une accélération de l’échéancier, puisque le gouvernement comptait d’abord élargir l’admissibilité aux personnes âgées de 40 ans et plus à la mi-janvier, aux 30 ans et plus à la fin janvier puis aux 18 ans et plus en février.

La ministre de la Santé Dorothy Shephard en a fait l’annonce lors du premier point de presse sur la COVID-19 de 2022, et le premier point de presse depuis sept jours, alors que la propagation du variant Omicron est hors de contrôle au N.-B.

«À ce moment-ci, on a la capacité, on a les doses, et c’est vraiment le temps d’essayer de combattre le variant Omicron avec les doses de rappel», a ajouté Dre Jennifer Russell, médecin-hygiéniste en chef.

Dre Russell a aussi annoncé que désormais, toutes les femmes enceintes peuvent prendre rendez-vous pour obtenir leur dose de rappel, peu importe leur âge.

«Si vous attendez de recevoir votre dose de rappel, c’est le moment de le faire», a-t-elle dit.

Une personne âgée de 90 ans ou plus est décédée des suites de la COVID-19 dans la zone 1 (la région de Moncton) vendredi. Il s’agit du 170e décès depuis le début de la pandémie.

Le nombre de personnes hospitalisées a également augmenté de six depuis jeudi. Parmi les 69 patients atteints de la COVID-19 dans les hôpitaux du N.-B., 17 se trouvent à l’unité des soins intensifs et 11 sont sous respirateur artificiel.

La province avait décelé 840 nouveaux cas de COVID-19 par tests PCR vendredi.

Mais le nombre de nouveaux cas du virus ne permet plus d’avoir un portrait fidèle de sa propagation au sein de la population, puisqu’il dépasse de loin la capacité de dépistage de la Santé publique et que seuls les personnes de 50 ans ou plus qui ont des symptômes peuvent recevoir un test PCR.

Malgré tout, la province demeurera au niveau 2 de son plan hivernal pour l’instant, selon la ministre de la Santé.

Dorothy Shephard a affirmé que la province n’hésitera pas à passer au niveau 3 si la Santé publique en démontre la nécessité.

«Cela a évidemment été envisagé et rien n’indique que nous ne le ferons pas. (…) Nous n’hésiterons pas si nous croyons que cela est nécessaire», a-t-elle dit.

Les mesures de la phase 3 comprennent notamment la réduction des contacts à une bulle d’un seul ménage, ainsi que l’interdiction des rassemblements publics et du service aux tables dans les restaurants.

Une «grave menace» pour le système de santé 

Les hôpitaux de la province sont toujours aux prises avec un grand nombre de travailleurs en arrêt de travail en raison du virus alors que le nombre d’hospitalisations en raison du virus augmente.

«Dans les semaines à venir, il est probable que le système de santé sera mis à l’épreuve comme jamais auparavant. Nous nous attendons à ce que les cas et les hospitalisations continuent d’augmenter. De plus en plus de travailleurs de la santé seront absents en raison de la COVID-19 et des réductions de services auront lieu.»

Selon la ministre Shephard, 347 travailleurs de la santé sont en arrêt de travail depuis qu’ils ont été déclarés positifs à la COVID-19, et 198 autres travailleurs présentent des symptômes et sont en isolement.

Le Réseau de santé Vitalité a indiqué jeudi que la moitié de ses 10 hôpitaux ont un taux d’occupation supérieur à 100%. Le Réseau de santé Horizon a publié ses statistiques vendredi, indiquant que seul l’hôpital de Miramichi fonctionnait en surcapacité, à 101%. Les autres hôpitaux de ce réseau avaient des taux de capacité compris entre 90% et 97%.

Les hôpitaux de la province sont au niveau d’alerte rouge depuis le 31 décembre, ce qui signifie que les procédures médicales non urgentes sont reportées et que l’accès des visiteurs est restreint.

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