Mesures sanitaires: manifestation et arrestations à Fredericton

Environ 400 personnes opposées au maintien des mesures sanitaires au Nouveau-Brunswick ont défilé samedi après-midi, au centre-ville de Fredericton.

Malgré des températures ressenties de -20°C et une interdiction des rassemblements, les manifestants sont demeurés rassemblés durant près de deux heures au coin des rues Queen et York, aux abords de l’hôtel de ville.

Bon nombre de protestataires ne portaient pas de masque et ne respectaient pas la règle de distanciation physique.

Plusieurs d’entre eux étaient munis de pancartes arborant des slogans anti-vaccins et hostiles aux gouvernements.

Deux hommes ont été arrêtés lors de la manifestation qui s’est tout de même déroulée dans un calme relatif, a indiqué la police de Fredericton.

«Il y avait un petit groupe de citoyens qui ont agi pour inciter à la dissidence, créant une situation dangereuse et potentiellement violente», a déclaré la Force policière de Fredericton par voie de communiqué.

Les deux hommes arrêtés par les policiers et des agents du ministère de la Sécurité feront face à plusieurs accusations criminelles, en plus d’amendes de non-conformité de la Loi sur les mesures d’urgence.

D’autres constats d’infraction du même genre ont été remis à plusieurs participants du rassemblement.

La police a également indiqué que des protestataires identifiés lors du rassemblement seront sous peu mis à l’amende.

«Il est regrettable qu’à une époque où la pandémie continue d’affecter tant de personnes dans notre communauté, et à travers cette province, que les organisateurs aient continué à promouvoir cet événement», a déploré Roger Brown, le chef de la Force policière de Fredericton.

La police a fait savoir que le rassemblement tenu samedi faisait l’objet d’une enquête.

«Les constats d’infraction émis pour les personnes impliquées démontrent l’importance de tenir pour responsables ceux qui continuent d’ignorer les règles, mettant en danger la santé et la sécurité publiques», a martelé le chef Brown.

Peu avant la manifestation, le ministre de l’Éducation et du Développement de la petite enfance du Nouveau-Brunswick, Dominic Cardy, avait publiquement critiqué la police de Fredericton qui avait permis la tenue du rassemblement.

La phase trois du plan pour l’hiver en réponse à la COVID-19 qui est en vigueur depuis le 14 janvier interdit pourtant tout rassemblement public.

«En tant que député de Fredericton, pouvez-vous me dire comment tout type de rassemblement est autorisé en vertu du décret d’urgence, qui les interdit spécifiquement?», a écrit Dominic Cardy dans un message publié sur les réseaux sociaux.

«Les Néo-Brunswickois ont sacrifié énormément au cours des deux dernières années. Cela ressemble à une règle pour un groupe, une autre pour tous les autres…», a ajouté le député de Fredericton West-Hanwell.

Un rassemblement à Moncton

Un autre rassemblement du genre s’est tenu dimanche, cette fois au centre-ville de Moncton.

Quelques centaines de protestataires ont pris part à l’événement. Là encore, la plupart des manifestants n’étaient pas munis d’un masque et ne respectaient pas la distanciation physique.

Plusieurs camionneurs se sont joints au mouvement de protestation à Moncton et ont commencé à défiler sur le boulevard Assomption vers 12h30.