Une association aide les entreprises de la province à s’engager dans la lutte contre les changements climatiques: Économie verte Nouveau-Brunswick. Ottawa et Fredericton ont décidé de soutenir l’organisme sans but lucratif à hauteur de 267 553$ chacun.

Depuis juillet, Économie verte Nouveau-Brunswick propose aux entreprises un accompagnement d’environ 18 mois pour diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), en échange de 1000$ à 6750$ selon leur taille et leur complexité.

L’association analyse trois ans de données pour évaluer l’empreinte carbone de ses clients, puis définit avec eux un plan d’action et des objectifs. Elle promet à ses prospects une diminution de charges (par économie d’énergie, par exemple) et des risques commerciaux (grâce à une diversification des fournisseurs, notamment) ainsi que de meilleurs résultats en attraction et rétention de personnel.

«Je crois qu’Économie verte Nouveau-Brunswick se lance au bon moment, a commenté le PDG de la Chambre de commerce du Grand Moncton lors du début officiel de l’organisme. La communauté d’affaires pense non seulement que le développement durable est la chose à faire pour sauver la planète, mais aussi pour leurs résultats financiers, pour leurs ressources humaines et pour leur offre de produits.»

Conscience écologique

John Wishart se justifie en évoquant les résultats d’un sondage annuel des membres des Chambres de commerce à travers le Canada effectué à la fin de l’année 2021. L’une des questions portait sur la priorité que le gouvernement fédéral devrait avoir en 2022, selon lui.

«Pour la première fois dans l’histoire de notre Chambre de commerce, la réponse majoritaire était le changement climatique», s’est exclamé le lobbyiste.

Il a aussi constaté un changement de mentalité des candidats sur le marché du travail depuis 40 ans.

«De plus en plus de gens veulent travailler dans un but, a affirmé M. Wishart. Si vous avez des difficultés à trouver de la main-d’œuvre, avoir des activités incluant le développement durable vous donnera un avantage pour embaucher la crème de la crème.»

Le conseiller financier à Manuvie, Greg MacPherson, a confirmé l’importance de la préoccupation environnementale pour les entrepreneurs en donnant un exemple dans son secteur d’activité.

«Je m’intéresse aux investissements responsables depuis assez longtemps, mais on ne les évoquait pas dans les conversations avec les clients jusqu’à ces dernières années. Maintenant, c’est sûrement l’un des domaines en plus forte croissance dans mon industrie», a-t-il assuré.

Incitatifs demandés

La propriétaire de DAS Concrete Countertops à Dieppe, Emma Thériault, a en revanche estimé que les petites et moyennes entreprises (PME) ont besoin d’aides gouvernementales pour investir dans la réduction de GES.

«Souvent, le retour sur investissement existe, mais il y a une dépense de départ très importante à faire, a-t-elle expliqué. Il faudrait des soutiens gouvernementaux flexibles, qui touchent tous les secteurs et les entreprises de toutes tailles.»

Mme Thériault souhaite également que l’État prenne davantage en compte le respect environnemental dans ses appels d’offres en requérant des certifications qu’il rendrait accessibles aux PME.

«Nous nous sommes renseignés sur beaucoup de certifications, mais ça demande énormément de travail pour les obtenir et ça coûte beaucoup d’argent», a-t-elle témoigné.

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