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État d’urgence fédéral: «Pas nécessaire pour le N.-B.», dit Higgs
Le premier ministre Blaine Higgs affirme que le Nouveau-Brunswick n’a pas besoin de l’intervention du gouvernement fédéral, et il a demandé à Justin Trudeau que l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence soit limitée à gérer «la situation» à Ottawa.
Le premier ministre Justin Trudeau a consulté les premiers ministres provinciaux, lundi après-midi, quant à l’utilisation de la Loi sur les mesures d’urgence.
«J’ai dit que je ne pensais pas qu’il était nécessaire (d’utiliser) une loi nationale pour gérer notre situation au N.-B.», a dit Higgs lors d’un point de presse avant l’annonce officielle de l’utilisation de cette loi par le gouvernement fédéral.
D’après Higgs, plusieurs participants à cette rencontre étaient d’accord pour remédier à l’occupation du centre-ville d’Ottawa, en Ontario, mais que les autres provinces «ne sont pas dans la même situation.»
«Je m’attends à ce qu’il y ait des mesures additionnelles pour donner plus d’autorité au gouvernement fédéral, mais je pense que ce serait spécifique à la situation qui existe aujourd’hui en Ontario et à Ottawa», a dit le premier ministre du N.-B.
M. Higgs affirme que la pandémie «tire à sa fin» et que l’ajout de nouvelles mesures au N.-B. serait un «recul».
Une manifestation entamée vendredi à Fredericton, près de l’Assemblée législative, a attiré environ 700 manifestants samedi. Il ne restait plus qu’une poignée de manifestants lundi.
Blaine Higgs estime que la manifestation s’est déroulée dans le calme, et il a félicité la police de Fredericton et les autres forces policières qui lui sont venues en aide.
«La manifestation a été bien gérée, mais les manifestants ont été sages, et c’est ça la démocratie au Canada et au Nouveau-Brunswick.»
D’après M. Higgs, il est peu probable que la frontière entre le N.-B. et le Maine soit le théâtre d’un blocus comme celui qui a été démantelé sur le pont Ambassador, à Windsor, en Ontario.
«Nous avons toujours pensé qu’il s’agissait d’une possibilité, mais je ne crois vraiment pas que la probabilité est élevée à ce moment-ci. (…) On est passés au-delà de cela, des voix ont été entendues. Nous avons une voie vers l’avant, et d’autres blocus ne seraient que des irritants pour le public et les échanges commerciaux.»
M. Higgs croit également que l’exigence d’un passeport vaccinal doit changer pour les camionneurs qui franchissent la frontière entre le Canada et les États-Unis, et pas seulement en raison de l’occupation des camionneurs et des blocages de grandes voies commerciales.
«Ce sont les camionneurs qui nous ont permis de continuer sans les vaccins, qui sont allés dans les zones à risque au plus fort de la COVID et qui ont ramené des denrées au Nouveau-Brunswick. Ils ont fait ça sans aucune protection, seulement leurs protections personnelles. Alors c’est le temps de tourner la page.»