Avec la pandémie et l’inflation qui ont des répercussions considérables sur le quotidien de nombreux néo-brunswickois, des passionnés d’agriculture et d’environnement croient qu’il faut miser davantage sur les ressources locales pour s’en sortir.

C’est ce qu’explique Alexandra Caissie, coordinatrice de projets chez l’organisme Imaginons la Péninsule acadienne autrement, instigatrice d’un nouveau plan d’action.

«Nous avons organisé des discussions cet automne avec différents acteurs de la Péninsule acadienne afin de faire le point sur la situation et les défis auxquels nous faisons face dans notre région», explique Mme Caissie.

«En trois volets, ces discussions ont été centrées autour des axes de la mission d’Imaginons la Péninsule, soit l’autonomie alimentaire, l’aménagement durable du territoire et la réduction d’énergie.»

Avec les recommandations recueillies cet automne, l’équipe d’Alexandra Caissie a créé ces derniers mois l’ébauche d’un plan d’action concret à offrir comme outil au public.

Présenté en mars lors du forum De nos terres à nos tables organisé par Imaginons la Péninsule, des dizaines d’acteurs ont eu l’occasion de se retrouver pour retravailler ensemble.

Agriculteurs, fermiers, politiciens, distributeurs, professeurs et passionnés ont mis la main à la pâte afin de voir comment favoriser l’autonomie alimentaire, développer de nouvelles pratiques, sensibiliser et informer les citoyens aux services déjà en place.

«Les problèmes que nous vivons, comme le coût de la vie qui augmente ou les ruptures de stock de produits essentiels, poussent vraiment les gens à se questionner sur leur autonomie», explique Mme Caissie.

L’idée est donc d’amalgamer les besoins des citoyens à ceux de l’environnement et des producteurs et distributeurs locaux.

«C’est certain que ce n’est pas réaliste de penser que l’on peut complètement s’autosuffir dans la Péninsule 365 jours par année avec nos conditions hivernales, mais on peut faire notre part l’été et on devrait miser sur nos agriculteurs et nos acteurs à 100% quand c’est possible de le faire», croit-elle.

Le plan d’action sera rendu public au cours des prochains mois sur le site web d’Imaginons la Péninsule acadienne autrement.

Alexandra Caissie croit que c’est une bonne chose que les gens se questionnent sur leur autonomie alimentaire et est convaincue qu’il y a énormément de potentiel dans la Péninsule acadienne pour des solutions créatives et innovantes.

«Nous avons de grands espaces verts propices à l’agriculture ici et c’est le temps de les protéger et de les utiliser à bon escient avant qu’ils ne soient exploités pour autre chose », dit-elle.

Du nouveau chez Imaginons

La directrice générale de Imaginons la Péninsule acadienne autrement, Lucille Doiron, relèvera de nouveaux défis ce printemps. La jeune passionnée d’environnement plie bagage après deux ans pour se lancer à temps plein dans la production agricole.

«C’est pour me consacrer à temps plein à mon projet d’entreprise agricole avec la ferme Nikkal située à Pokemouche et dont je suis devenue copropriétaire l’automne dernier», dit-elle.

Au cours des prochaines semaines, ce sera donc Alexandra Caissie qui prendra la tête de l’organisme, après s’être appropriée les dossiers depuis un an à titre de coordonnatrice de projets.

«À part le plan d’action et le Forum qui s’est terminé en mars, nous avons de nombreuses activités au cours de l’année, dont l’Écofestival qui s’en vient et qui est maintenant chapeauté par nous», explique Mme Caissie.

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