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Terrains de l’ancienne Smurfit-Stone: une solution d’ici la fin 2022
Le ministre des Finances du Nouveau-Brunswick, Ernie Steeves, promet une solution d’ici la fin de l’année 2022 à l’épineux problème des terrains désaffectés de l’ancienne papetière Smurfit-Stone, à Bathurst.
L’entreprise a cessé ses activités en août 2005, laissant derrière elle des structures abandonnées et des terrains dont le paysage ressemble à une zone de guerre.
Questionné par le député de Bathurst Ouest-Beresford, René Legacy, le ministre Steeves a déclaré que des discussions étaient en cours entre le gouvernement et la Ville de Bathurst et que la saga des terrains de l’ancienne Smurfit-Stone tirait à sa fin.
«Il y aura une résolution d’ici la fin de l’année», a déclaré le ministre des Finances, sans fournir de plus amples détails quant à ses intentions dans le dossier.
«Je veux que les choses bougent. Il ne se passe rien depuis trop longtemps», déplore René Legacy.
Plusieurs projets de développement, de démolition de silos de béton et de nettoyage environnemental se sont soldés par un échec.
Le plus ambitieux de ces projets prévoyait la construction de luxueux condominiums en bordure de rivière ainsi que l’aménagement d’un terrain de camping et d’un petit centre commercial.
Le rêve du défunt promoteur Raymond Robichaud, qui avait acquis le site en 2016, ne s’est finalement jamais concrétisé.
Pendant ce temps, le gouvernement provincial n’a toujours pas réussi à mettre la main sur l’impôt foncier lié aux terrains, une facture qui serait de l’ordre de près de 2 millions $.
Malgré tout, la province refuse de prendre possession du site où était autrefois fabriqué du carton.
Le gouvernement a toutefois récemment apposé des affiches devant le bâtiment principal de la rue Main.
La déclaration d’intérêt indique que le ministère des Finances et Conseil du trésor souhaite communiquer avec la société 675670 NB Inc., son administrateur ou avec l’exécuteur testamentaire afin de discuter du bien.
Une vérification effectuée par l’Acadie Nouvelle a permis de constater que l’entreprise à numéro est enregistrée au nom de Raymond Robichaud et a une adresse civique à McIntosh Hill, à mi-chemin entre Bouctouche et Saint-Pierre-de-Kent.
L’homme d’affaires, qui a vu le jour dans l’État du Massachusetts, est décédé le 14 février dernier.
La mairesse de Bathurst est d’avis que le maintien des terrains dans leur état actuel n’est tout simplement pas envisageable.
«Il y a des discussions depuis longue date avec la province… Nous avons fait part de notre intérêt pour les terrains et avons dit que quelque chose doit être fait, le statu quo n’a plus sa place», a déclaré Kim Chamberlain.
Cette dernière a indiqué à l’Acadie Nouvelle qu’aucune offre formelle portant sur les terrains n’a été déposée jusqu’à maintenant par la municipalité ou la province.
«Il n’y a rien sur la table, je suis curieuse de savoir où va s’enligner le gouvernement avec ça», a affirmé Kim Chamberlain.
Selon elle, de nombreuses questions demeurent en suspens, dont celles entourant la décontamination du site et la facture qui s’y rattache.
«Avant toute chose, il faut régler les questions environnementales et nettoyer le site et faire en sorte que l’endroit ne ressemble plus à une zone de guerre.»
La mairesse de Bathurst a tout de même confié qu’il était hors de question pour la municipalité d’acquérir les terrains au prix de vente suggéré et d’acquitter la facture d’impôt foncier.
Une entreprise américaine, Green Investment, avait acquis le site industriel en 2010 pour une somme d’un peu plus de 800 000$.
En 2017, le promoteur Raymond Robichaud avait échoué dans une tentative de vente évaluée à un peu plus de 2 millions $.
«Avec un tel montant de taxe qui est à payer, c’est difficile de trouver des investisseurs qui seraient prêts à acheter les terrains», a illustré René Legacy, qui entend continuer à talonner le gouvernement provincial à propos de ce dossier.