Un homardier au quai de Caraquet. - Acadie Nouvelle: David Caron
Le homard se montre timide dans les eaux du nord-est du N.-B.
Après environ une semaine de pêche, le homard se montre timide jusqu’à maintenant dans les eaux du nord-est du Nouveau-Brunswick. Les prises sont moins nombreuses que prévu, mais la situation devrait s’améliorer au cours des prochaines semaines, à mesure que l’eau se réchauffe.
La pêche au homard a été lancée tôt le 3 mai dernier dans la zone 23, soit le nord-est du Nouveau-Brunswick.
«L’eau est très froide, donc le homard ne bouge pas beaucoup. C’est normal, mais les prises ne sont pas comme l’an dernier où l’on jouait dans les 1000 livres par jour. Cette année, on parle de 300 à 500 livres par jour. Il faut que l’eau se réchauffe un peu pour que le homard bouge», dit Réjean Comeau, un homardier de Val-Comeau et président de l’Union des pêcheurs des Maritimes.
Selon Environnement Canada, la température devrait être plus chaude au cours des prochains jours un peu partout au Nouveau-Brunswick. Le thermomètre pourrait dépasser les 20 degrés Celsius à certains endroits.
«Vers le 15 mai, le homard devrait être dans ses forces», ajoute Réjean Comeau.
Quant au prix reçu pour les prises, il varie entre 6$ et 9$ selon la journée.
La bonne nouvelle, la sortie au début mai a permis aux pêcheurs de capturer du homard à temps pour la fête des Mères. Ce qui est une bonne nouvelle puisque la dégustation du homard est une tradition en Acadie.
«C’est un peu comme la sucrerie au début du printemps. Comme pêcheurs, on est content d’être capable d’en vendre aux gens.»
Par ailleurs, contrairement à la pêche au crabe des neiges, qui se passe en haute mer, les homardiers sont peu affectés par la présence des baleines noires dans le golfe du Saint-Laurent, car ils pêchent près des côtes.
De plus, de nouveaux règlements annoncés récemment par le MPO font aussi passer la taille minimale légale de carapace du homard dans la zone 23 de 77 mm à 79 mm. L’année prochaine, la taille minimale sera encore augmentée afin d’atteindre 81 mm.
En augmentant la taille minimale légale des prises, un plus grand nombre de femelles pourront atteindre la maturité, ce qui permettra de maximiser leur reproduction en leur laissant la chance de pondre leurs œufs.
Rencontre insatisfaisante avec la ministre
L’Union des pêcheurs des Maritimes est aussi ressortie insatisfaite d’une réunion virtuelle avec la ministre des Pêches et des Océans du Canada, Joyce Murray.
Il y a quelques semaines, le MPO a annoncé des moratoires sur la pêche au hareng de printemps et le maquereau en réponse au déclin des stocks.
Les deux espèces sont toutefois les principales sources d’appâts utilisés par l’industrie de la pêche. À cause du moratoire, les prix de l’appât ont augmenté.
«On n’est pas satisfait. Il n’y a pas vraiment eu de développements positifs pour nous.»