Le maire de Caraquet, Bernard Thériault - Archives
Centre régional des générations: la facture risque encore de grimper
Alors que la facture est déjà passée de 15 millions $ à 19 millions $ il y a quelques mois, voilà que l’inflation risque encore de faire augmenter les coûts du projet de construction du Centre régional des générations de Caraquet, et ce, avant même la première pelletée de terre.
En décembre dernier, devant la hausse importante des coûts de construction du futur complexe sportif multifonctionnel, le conseil municipal de Caraquet a approuvé une autorisation d’emprunt supplémentaire de 2 millions $ à la province, qui s’ajoute à l’engagement initial de 2 millions $ de la municipalité. On a aussi demandé au comité de la campagne de financement de retourner sur le terrain afin de chercher une partie de l’argent qui manque.
Six mois plus tard, le taux d’inflation continue de grimper au Canada. Le mois dernier, il s’élevait à 6,7%, soit un sommet depuis les 30 dernières années.
«Est-ce que le prix va augmenter? C’est la grosse question. Il n’y aucune garantie qu’il ne va pas monter. C’est un peu le stress qu’on est dedans tout de suite. Depuis janvier, on parle d’inflation galopante, donc on se croise les doigts et on espère que les prix resteront dans les limites de notre budget. Nos concepteurs et nos gérants de projet nous disent qu’on est encore correct, mais il y a tellement de facteurs comme la pénurie de main-d’œuvre et le prix du matériel qui peut augmenter», explique Bernard Thériault, maire de Caraquet.
Appels d’offres
Dans une mise à jour donnée lundi soir à l’occasion d’une réunion du conseil municipal, M. Thériault a aussi annoncé que les entreprises retenues par la municipalité pour gérer le projet, soit la firme de génie-conseil, Corbo et Foulem Construction, seront prêtes à lancer les appels d’offres vers le début juin.
«On pensait qu’idéalement on serait prêt en avril, mais la complexité de la situation avec les chaînes d’approvisionnement qui sont souvent brisées, il faut pouvoir s’assurer que les produits nécessaires seront disponibles, donc, là on nous confirme que les appels d’offres seront possiblement lancés en juin.»
Même si la situation financière demeure une source potentielle de préoccupation, on ne sonne pas l’alarme pour autant.
«Il y a une seule chose à faire et c’est de ne pas s’énerver. On va attendre que les soumissions sortent et on prendra des décisions à ce moment-là. Nos experts nous disent que la pire erreur serait d’arrêter.»