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Coût de la vie: l’opposition presse Blaine Higgs de passer à l’action
L’opposition libérale demande au premier ministre Higgs de baisser la taxe provinciale sur l’essence en réponse à l’augmentation du prix du carburant, des biens et du coût de la vie en général.
Roger Melanson, chef de l’Opposition officielle libérale, a demandé au premier ministre Blaine Higgs ce qu’il compte faire pour venir en aide à la population qui subit les impacts de l’augmentation du coût de la vie.
«Les gens ne peuvent pas se permettre certains des biens essentiels dont ils ont besoin pour vivre chaque jour», a-t-il affirmé lors de la période de questions, mercredi.
M. Melanson estime que le N.-B. devrait réduire ou temporairement suspendre sa taxe provinciale d’accise sur l’essence.
Blaine Higgs a rétorqué que son gouvernement a augmenté le salaire minimum et a amélioré les programmes d’aide au revenu.
Il estime aussi qu’une réduction de la taxe sur l’essence provinciale aurait peu d’impact sur les contribuables.
«On pourrait la réduire de deux ou trois cents, et le prix augmenterait le jour suivant.»
Mais le premier ministre n’écarte pas la possibilité d’offrir des remises à la population si cette augmentation du prix de l’essence renfloue les coffres du gouvernement.
Blaine Higgs affirme qu’il préférerait toutefois que le gouvernement fédéral permette au N.-B. de réduire sa taxe sur le carbone. Ottawa a déjà refusé cette suggestion de sa part.
Pendant la période de questions, Blaine Higgs a aussi critiqué la «philosophie et l’idéologie» du gouvernement fédéral, en affirmant qu’une interruption de la taxe sur le carbone permettrait aux Néo-Brunswickois d’économiser 11 cents sur le prix de l’essence.
Il a aussi affirmé que le gouvernement fédéral n’a pas suffisamment misé sur l’énergie fossile canadienne, ce qui a accru la dépendance du Canada envers la Russie.
«Nous n’utilisons pas nos propres ressources pour aider notre économie.»
Selon Roger Melanson, bien que la guerre en Ukraine et la pandémie ont eu des impacts importants sur les marchés mondiaux, ces facteurs sont hors de contrôle pour le premier ministre du N.-B.
«Le gouvernement du N.-B. ne peut rien faire pour contrôler ce qui se passe au niveau national ou international, mais il peut faire quelque chose ici dans la province.»
David Coon, chef du Parti vert, estime que le gouvernement provincial pourrait tirer son épingle du jeu en investissant pour réduire les factures d’électricité des ménages et en investissant dans le secteur du transport en commun.
Il a aussi fustigé le premier ministre en raison de sa critique des politiques fédérales sur l’énergie.
«Le premier ministre parle de façon idéologique, il parle à la manière d’un cadre d’Irving Oil, et à la manière de quelqu’un qui est encore bien ancré dans les vieilles façons de penser, qui vise à augmenter la production d’essence et de gaz naturel face à une crise climatique.»