Le maire d'Edmundston, Éric Marquis, lors de son discours de l'État de la cité - Acadie Nouvelle: Bobby Therrien
Des freins au développement d’Edmundston
Après avoir dû le faire en format virtuel l’an dernier, le maire d’Edmundston, Éric Marquis a eu l’occasion de livrer son État de la cité devant public cette année. La mise en place d’une nouvelle planification stratégique était au cœur du discours du maire.
Cette planification s’articulera autour de divers axes, selon le maire. On retrouve, notamment, le logement abordable, le transport en commun, le développement durable, la rétention des gens dans la région, ainsi que la relance du secteur événementiel.
Même si les détails de cette planification seront dévoilés au cours des prochaines semaines, M. Marquis avoue toutefois que les dossiers du logement abordable et – dans le contexte d’une hausse sans précédent du prix de l’essence – du transport en commun sont des axes qui feront l’objet d’une attention particulière au cours de la prochaine année.
«Ce sont deux domaines qui sont sérieusement affectés, et ce sont des domaines qui nous arrêtent un peu de nous développer. On veut du logement abordable, qui permet d’aller chercher une nouvelle population, mais aussi la question du transport qui est un défi énorme. On a des gens qui ne peuvent plus utiliser leur voiture en raison du prix de l’essence, des assurances et ainsi de suite.»
Une étude sur le logement est en cours à Edmundston. Les détails de cette analyse devraient être acheminés au conseil municipal en juillet ou en août.
Le maire d’Edmundston reconnaît qu’elle souffre d’un manque flagrant d’outils pour régler la question de la crise du logement.
«Vous ne pouvez pas vous imaginer la crise dans laquelle on se trouve. J’ai eu un message d’une mère de famille, et ça m’arrive de deux à trois fois par semaine, qui me dit: “je suis mère de deux enfants et il faut que je sorte (de son logement) et je n’ai pas d’autre place”. C’est la réalité dans laquelle on est, ici, à Edmundston, à l’heure actuelle.»
«On a des gens qui sont intéressés à venir chez nous, mais ils ne sont pas capables de trouver un logement qui entre dans leur budget.»
Pour ce qui est du transport en commun, une autre étude est en cours de développement, selon le maire Marquis.
«Il faut s’entendre sur quel type de modèle de transport en commun que l’on veut avoir, et regarder quel type de partenariat on peut faire avec d’autres partenaires qui ne sont peut-être pas à la table tout de suite, mais qu’on aura besoin d’aller chercher.»
«On regarde beaucoup ce qui se fait dans la Péninsule acadienne et on regarde ce qui se fait à Miramichi qui a déjà son service. Ce sont des communautés qui nous ressemblent beaucoup et l’on pourrait aller chercher des idées à partir de ces modèles-là.»
Pour Éric Marquis, la révision de la planification stratégique est une procédure normale lorsqu’un nouveau conseil municipal arrive en place.
«En 2016, on avait fait la même chose. En 2022, on entreprend la prochaine planification.»
L’un des mots d’ordre du maire lors de son allocution a été de mettre l’accent sur la collaboration. Ce dernier a cité quelques exemples de projets qui ont été réalisés en raison de ce travail conjoint entre divers organismes, mais aussi entre les secteurs public et privé.
«Cette collaboration a permis d’organiser une activité (la Grande virée des lutins pendant la période des Fêtes), qui a attiré près de 20 000 personnes dans notre centre-ville. Qui nous aurait dit que l’on aurait pu faire ça par le passé?»
Il croit qu’après avoir vécu deux années difficiles, il est temps plus que jamais que les gens de la communauté travaillent en harmonie.
«Le conseil municipal vise à bien outiller notre ville pour faire face aux défis. La clé du succès, la seule clé qui garantira le succès de notre ville, c’est la collaboration. Nous devons tout mettre en œuvre pour que les secteurs privé, public, communautaire, sportif, culturel, économique et la population en général rament dans le même sens.»