Les libéraux et les progressistes-conservateurs demeurent campés sur leurs positions sur la question d’une mesure pour réduire l’impact du prix de l’essence sur les consommateurs, et le député vert Kevin Arseneau se dit découragé que le débat fasse du surplace.

Les progressistes-conservateurs et les libéraux ont tous les deux déposé des motions visant à débattre plus longuement au sujet d’une éventuelle mesure d’aide aux consommateurs d’essence.

La motion du gouvernement cherche à convaincre Ottawa de permettre au N.-B. de suspendre sa taxe sur le carbone pendant quatre mois. Celle des libéraux cherche à suspendre la taxe provinciale sur l’essence et à remettre 500$ aux personnes ayant un revenu annuel de moins de 25 000$.

Ni l’une ni l’autre de ces motions n’a le pouvoir de forcer le gouvernement à agir.

Jeudi, les libéraux ont refusé de consentir à débattre immédiatement la motion des conservateurs et les conservateurs ont fait de même pour la motion libérale.

Les progressistes-conservateurs vont ajourner la session pendant une semaine, et les débats ne seront pas à l’ordre du jour avant la semaine suivante.

Kevin Arseneau, député de Kent-Nord, s’impatiente.

«Je suis extrêmement découragé par la médiocrité de ce qui se passe en chambre. Les conservateurs ont voté contre le fait de retourner en chambre la semaine prochaine pour débattre de ces motions-là. Le gouvernement refuse d’agir. Il n’a pas besoin de motion ni de débat pour venir en aide aux (citoyens). Ce qu’on voit à l’Assemblée, c’est lamentable.»

Il déplore que le débat sur une aide aux consommateurs d’essence dure depuis une semaine, et qu’il n’a mené à rien jusqu’à maintenant.

«Le débat est toujours bien et devrait avoir lieu, mais ça fait une semaine qu’on perd notre temps à écouter de la rhétorique d’un bord et de l’autre. Ce sont des arguments sophistes. C’est incroyable et décourageant de savoir que ce sont les Néo-Brunswickois qui en payent le prix.»

Le premier ministre Blaine Higgs attribue la hausse du coût de la vie aux politiques énergétiques du gouvernement fédéral, y compris la taxe sur le carbone qui est gérée par la province selon les normes fédérales.

Il affirme que la motion libérale était une contre-attaque face à la motion de son gouvernement, et qu’une réduction de taxes de 10 cents aurait peu d’impact en raison de la hausse démesurée du prix de l’essence.

Il est toutefois «confiant» qu’il pourra prendre une décision sur le sujet dans les deux prochaines semaines, et qu’il n’a pas besoin d’en débattre pour y arriver.

Le chef libéral Roger Melanson estime que les solutions proposées par son parti sont réalisables et que le gouvernement pourrait facilement les mettre en place.

«Ma préférence est de ne pas avoir de débat du tout. Le débat n’est pas nécessaire dans un contexte où le premier ministre et le gouvernement du Nouveau-Brunswick agissent immédiatement.»

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