Le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Blaine Higgs - Archives
Higgs affirme que le N.-B. pourrait exporter du gaz naturel en Europe d’ici trois ans
Higgs affirme que le N.-B. pourrait exporter du gaz naturel en Europe d’ici trois ans Le premier ministre du Nouveau-Brunswick affirme qu’une installation de gaz naturel liquéfié à Saint-Jean pourrait être modifiée pour aider à réduire la dépendance de l’Europe aux combustibles fossiles de la Russie.
Blaine Higgs a indiqué, mercredi, que l’usine Saint John LNG, propriété de la société espagnole Repsol, pourrait être modernisée pour exporter du gaz naturel dans environ trois ans. Actuellement, l’usine importe du gaz des États-Unis. Des discussions auraient déjà eu lieu avec le gouver-nement fédéral pour inverser le flot.
De l’avis du premier ministre, les gouvernements doivent chercher des solutions énergétiques afin que l’économie ne soit pas à la merci des volontés de la Russie.
«Quelles solutions pouvons-nous implanter aujourd’hui pour ne plus être tenus en otage par la Russie? Parce que c’est ce qui se passe avec notre économie», a déclaré M. Higgs aux journalistes en Nouvelle-Écosse à la suite d’une rencontre des premiers ministres de l’Atlantique.
«C’est à ça qu’est confrontée l’Ukraine. C’est à ça que le monde est confronté. Nous n’aurions jamais dû être dans une telle position de vulnérabilité.»
Le porte-parole de Saint John LNG, Michael Blackier, affirme que Repsol explore continuellement des options pour maximiser la valeur du terminal, mais n’a pas voulu commenter précisément la proposition de M. Higgs.
M. Blackier a indiqué mercredi, dans un communiqué, que la société examinerait toutes les possibilités commerciales, y compris la possibilité d’ajouter des capacités de liquéfaction à son installation de Saint-Jean.
Blaine Higgs a révélé que les provinces de l’Atlantique s’intéressaient au potentiel de l’hydrogène liquéfié et que l’usine de Saint-Jean pourrait facilement être convertie pour liquéfier de l’hydrogène dans le but de l’exporter.
En ce qui concerne le gaz naturel, «nous sommes déjà reliés à une source d’approvisionnement des États-Unis, mais celle-ci pourrait ne pas être adéquate pour le volume nécessaire à l’usine», a indiqué M. Higgs.
Le premier ministre a dit avoir eu des échanges préliminaires avec les Premières Nations et des investisseurs ayant de l’intérêt pour les ressources en gaz de schiste de la province.
Un moratoire empêche le développement de nouveaux projets d’exploitation du gaz de schiste au Nouveau-Brunswick depuis sept ans. Celui-ci a été imposé par le précédent gouvernement libéral qui avait établi cinq conditions afin qu’un projet puisse aller de l’avant. Ces conditions incluent un plan d’évacuation des eaux usées et des consultations des communautés autochtones.
Blaine Higgs estime qu’une relance de l’industrie signifierait bien plus que de simplement subventionner les entreprises pour le développement de la ressource.
«L’enjeu, c’est de leur tracer la voie et de leur fournir des politiques permettant que ça se concrétise», a-t-il précisé.