La nouvelle chef libérale Susan Holt a remis en question les petits réacteurs nucléaires comme source d’énergie samedi.

Il s’agit d’un changement de cap par rapport aux libéraux provinciaux du gouvernement de Brian Gallant, qui ont appuyé le développement de ces réacteurs avec d’importants investissements de fonds publics.

En 2018, le gouvernement libéral a investi 10 millions $ pour créer un groupe de recherche composé d’entreprises visant à favoriser le développement de petits réacteurs modulaires dans la province.

Le gouvernement progressiste-conservateur de Blaine Higgs n’a pas dévié de cette trajectoire. L’an dernier, il a accordé 20 millions $ à ARC Clean Energy, une entreprise qui développe ce genre de petits réacteurs et qui s’est installée à Saint-Jean. Elle vise à établir un petit réacteur près de la centrale nucléaire de Pointe Lepreau en 2029.

Le gouvernement fédéral a également versé 50,5 millions $ à Moltex Energy, une autre entreprise qui œuvre dans le domaine. Elle vise à construire un réacteur de 300 mégawatts près de la centrale nucléaire de Pointe Lepreau d’ici 2030. Moltex Energy tente également de développer une technologie permettant de réutiliser du carburant nucléaire épuisé.

En principe, ces petits réacteurs sont plus faciles à déplacer et donc à exporter, mais ils n’ont pas encore été commercialisés.

Les gouvernements provinciaux successifs ont vanté ces réacteurs non seulement comme une source d’énergie, mais aussi comme une industrie qui permettrait de créer des emplois et de mousser l’économie de la province.

La nouvelle chef libérale affirme que les investissements «qui ont été faits ont été faits». Elle n’est pas convaincue de l’efficacité de production d’énergie de ces petits réacteurs.

«Je pense que c’est un projet intéressant au niveau de développement économique… Je ne suis pas certaine que c’est la solution pour la (production) d’énergie pour notre province, parce que je pense que ce n’est pas clair encore si ça va vraiment nous donner de l’énergie dans un mode qui est responsable et qui est efficace avec nos investissements.»

En entrevue mardi, elle n’a pas précisé comment cette opinion pourrait éventuellement se traduire par un changement de politique si elle parvient à être élue et à former un gouvernement.

Elle affirme qu’elle entend discuter avec des membres de son parti pour déterminer la suite des choses.

Susan Holt affirme toutefois que le Nouveau-Brunswick ne dispose pas de ressources illimitées.

«Je suis vraiment intéressée par l’énergie propre et durable, mais on a des ressources limitées. On n’a pas tout l’argent du monde, on n’a pas toutes les ressources humaines du monde. On doit mettre nos ressources dans les opportunités où on pense qu’il y a le plus de bénéfices aux Néo-Brunswickois – des bénéfices environnementaux et sociétaux.»

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