Aux quatre coins de la province, le manque de logements se fait sentir et freine le développement des communautés rurales. Le Réseau de logement du Nouveau-Brunswick nouvellement créé entend s’attaquer au problème et aider les organisations communautaires mais aussi les municipalités à mener à bien leurs projets de développement.

Cette organisation sans but lucratif travaillera avec les coopératives d’habitation, les organismes sans but lucratif mais aussi les municipalités pour faciliter l’avancement des projets, participer à l’obtention d’un financement public ou recenser les mises en chantier en cours.

«Nous envisageons de participer à la construction de centaines d’unités au cours des prochaines années», se félicite Alex LeBlanc, président intérimaire du Réseau de logement du N.-B. et président-directeur général du Conseil d’entreprises du N.-B.

Son équipe pourra accompagner tout projet situé en dehors des régions de Moncton, Fredericton et Saint-Jean, explique-t-il.

«Nous avons constaté que les organisations du secteur non lucratif n’étaient pas en mesure de développer des logements aussi rapidement qu’elles le souhaitaient. Le réseau sera un partenaire de développement immobilier pour toutes ces communautés. Il offrira une discipline et une expertise technique.»

La création du Réseau est une initiative conjointe du Conseil d’entreprises du N.-B., du Conseil multiculturel du N.-B., de la Coopérative de développement régional-Acadie et de l’Association de logement sans but lucratif du Nouveau-Brunswick.

L’organisme a bénéficié d’un investissement de 800 000$ réalisé par l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et d’une contribution de 800 000$ de la Société de développement régional.

Faible taux d’inoccupation

Selon Dan Murphy, directeur général de l’Union des municipalités du Nouveau-Brunswick et membre du conseil d’administration de cette nouvelle organisation, les grandes villes concentrent la majorité des développements.

«Ça empêche les entreprises d’attirer des employés, et certaines personnes âgées qui voudraient vendre leur maison ne trouvent pas d’appartement», souligne-t-il.

Dans beaucoup de communautés rurales, le taux d’inoccupation est plus faible que dans les centres urbains, confirme Alex LeBlanc.

«Leur population est aussi plus vieille, le besoin d’attirer des travailleurs pour remplacer les retraités est plus grand et pourtant il y a moins de logements disponibles. Notre vision, c’est de participer à la création d’unités que les locataires pourront se permettre de payer. La priorité ira à l’attraction de travailleurs et à la croissance de la population.»

500 000 nouveaux arrivants

Ginette Petitpas Taylor, ministre responsable de l’APECA, note qu’accroître l’offre sera essentiel pour soutenir la croissance démographique. Elle rappelle qu’Ottawa a récemment rehaussé les seuils d’immigration avec comme objectif d’accueillir 500 000 nouveaux arrivants par an d’ici 2025.

«Non aurons besoin d’être bien outillés pour accueillir tous ces gens», souligne Ginette Petitpas Taylor.

«Dans nos régions rurales, le manque de logements adéquats empêche les entreprises d’attirer les travailleurs qualifiés dont elles ont besoin pour prendre de l’expansion. Toutes les régions font face à une pénurie de logements actuellement. L’an dernier, le taux d’inoccupation au Nouveau-Brunswick est passé de 3,1% à 1,7%.»

Alex LeBlanc indique que le réseau se concentrera sur l’embauche de personnel au cours des prochaines semaines et qu’il sera bientôt en mesure de présenter ses services plus en détail.

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