La présidente de l'Association des enseignantes et des enseignants francophones du N.-B., Nathalie Brideau (à gauche). - Gracieuseté
Les enseignants francophones retrouveront leurs Prix d’excellence
L’Association des enseignantes et des enseignants francophones du N.-B. se réjouit que le ministère de l’Éducation soit revenu sur sa décision d’abolir les Prix d’excellence en éducation.
Il y a environ une semaine, l’AEFNB dénonçait la décision du ministère de l’Éducation d’abolir les Prix d’excellence en éducation.
Ces prix honorent chaque année les enseignantes et les enseignants et les éducatrices et les éducateurs en petite enfance qui se distinguent par leur créativité, leur dynamisme et leur engagement.
D’après l’association, de hauts fonctionnaires du ministère leur ont communiqué en septembre 2022 leur intention de remplacer les Prix d’excellence en éducation, par les prix Étincelles, une initiative visant à financer, par l’entremise d’un tirage au sort, 11 projets que souhaitent mener des intervenants scolaires au sein de leur école.
«Pour eux, les nouveaux prix avaient la même mission et ils permettaient de reconnaître l’excellence, mais nous n’étions pas d’accord, raconte Nathalie Brideau, présidente de l’AEFNB. Les prix Étincelles restent un tirage au sort et habituellement, on ne reconnaît pas l’excellence de cette façon-là.»
L’abolition du Prix d’excellence en éducation passait d’autant plus mal auprès des enseignants francophones que les Minister’s Excellence in Education Awards étaient maintenus pour leurs collègues anglophones.
Cette semaine, de hauts fonctionnaires ont fait savoir au personnel de l’AEFNB que les deux prix seraient finalement maintenus.
«Pour nous, c’est une excellente nouvelle, nous sommes très heureux d’apprendre que les Prix d’excellence sont réinstaurés pour le secteur francophone, commente-t-elle. Nous voulons remercier le ministre et son équipe d’avoir été à l’écoute de nos doléances et d’avoir fait preuve de compréhension dans ce dossier. Dans un contexte de pénurie de personnel enseignant, on pense que la valorisation de la profession est un élément clé qui doit faire partie de la stratégie de recrutement et de rétention et c’est ce que faisaient les Prix d’excellence.»
Une version différente
La semaine dernière le ministère de l’Éducation avait une version bien différente des choses.
Dans un courriel envoyé au journal la semaine dernière, un porte-parole du ministère a indiqué qu’en «plus de la création du nouveau prix Étincelles, le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance a bien l’intention de souligner durant l’automne prochain, le travail et les réalisations des personnes enseignantes francophones du N.-B, à titre individuel.»
Un porte-parole ajoutait qu’il n’a «jamais été question de supprimer le Prix d’excellence en éducation.»
Mercredi, le ministère a toutefois indiqué qu’après «avoir discuté avec les dirigeants de l’AEFNB, il a été convenu que les deux prix pouvaient coexister en vue de bonifier les initiatives de reconnaissance envers les enseignantes et enseignants, ce qui comprend aussi les éducatrices des garderies éducatives.»
«La création du nouveau prix Étincelles par le ministère de l’Éducation et du Développement de la petite enfance est donc complémentaire au Prix d’excellence en éducation qui est décerné habituellement à l’automne, à titre individuel, à des enseignantes ou enseignants», peut-on lire dans un courriel envoyé au journal.