La municipalité de Alnwick vient d’être créée, mais déjà, des bouleversements se profilent à l’horizon.

Les conseillers et conseillères Laurie Wishart, Mireille Caissie, Eva-May Haché, Paul-Émile Thibodeau et Gerald Ross vont seconder le maire Ernest Robichaud dans l’administration qui comprend les localités de Tabusintac, Bartibog Bridge, Fais Isle, Lavillette, Saint-Wilfred, Lagacéville, Burnt Church et New Jersey.

La nouvelle entité comprend 5922 personnes.

Tous les élus sont des néophytes en politique municipale, même s’ils ont tous siégé au sein de différents comités dans leur DSL respectif au fil des ans.

Le nouveau maire parle déjà d’un groupe efficace.

«Tout s’est bien déroulé. On n’avait pas grand chose à discuter pour cette première réunion», explique Ernest Robichaud.

«Tous les conseillers sont vraiment intéressés à ce que leur municipalité marche et ils veulent s’impliquer. Tout le monde veut travailler», ajoute-t-il.

«Les petits DSL sont heureux de se joindre à Alnwick. Tous les gens à qui j’ai parlé sont d’accord avec ça. La seule chose, c’est que je trouve qu’ils nous ont imposé ça trop rapidement. Je pense qu’on aurait pu prendre une autre année pour en discuter pour que tout le monde ait la chance de s’exprimer sur la question», mentionne également celui qui a été président de la Légion de Néguac pendant plusieurs années.

Le premier dossier important que le conseil veut piloter, c’est le budget de 2024.

«On ne veut pas faire ça à la dernière minute.On veut commencer à étudier ça dès maintenant. Les gens des différents endroits vont nous dire ce qu’ils veulent et ce qu’ils ont besoin et on va inclure ça dans le budget», précise le maire.

Une suggestion qui ne passe pas

Un peu comme Néguac, les élus de Alnwick n’apprécient pas le rapport préliminaire du Comité de délimitation des circonscriptions électorales et la représentation, qui prévoit rattacher une partie de la nouvelle municipalité à Tracadie.

«On n’avait même pas encore eu notre première réunion et ils voulaient déjà nous changer de place», raconte Ernest Robichaud.

«Ça n’a aucun sens.Tu mets une quinzaine de communauté ensemble, et tout de suite, tu les forcent à se regrouper avec une autre. Ce n’est pas qu’on n’aime pas Tracadie. Les trois-quarts du monde qui travaille, qui vont à l’hôpital ou qui ont besoin de services sont habitués d’aller à Miramichi», ajoute-t-il.

«On connaît bien les gens qui nous représentent et on les voit souvent. Si on a besoin de l’argent du gouvernement, on devra aller à Tracadie pour certaines choses et à Miramichi pour d’autres. Ça devient compliqué.»

Il a d’ailleurs pu échanger sur le sujet avec le député de Tracadie, Keith Chiasson.

Un échange que le maire qualifie de très positif.

«Je n’ai rien contre eux. Je suis venu au monde à l’hôpital de Tracadie et j’ai joué au hockey toute ma vie à Tracadie. J’y ai encore  beaucoup d’amis aujourd’hui. Mais pour nous, ce n’est pas pratique.»

Il affirme que les deux communautés de la région ont toujours vécu dans l’harmonie.

«On a toujours été ensemble, les francophones, les anglophones et les autochtones.On travaille ensemble et on pêche ensemble. Pourquoi changer tout ça?»

Ernest Robichaud espère que son message sera entendu à Fredericton.

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