Une borne de recharge pour véhicule électrique d'Énergie NB, près du siège social de la société de la Couronne, à Fredericton. - Archives
Énergie NB éliminera 150 postes pour faire des économies
Énergie NB a offert des indemnités de départ à ses employés qui sont près de la retraite afin d’éliminer environ 150 postes au sein de sa force de travail. Cela lui permettra de faire des économies de 16 millions $ par an, selon l’un des cadres de la société de la Couronne.
Énergie NB a fait cette offre à ses employés de 58 ans et plus. De 140 à 150 personnes ont répondu à l’appel, selon Darren Murphy, chef des finances et vice-président aux services d’entreprise d’Énergie NB.
La plupart de ces employés quitteront le 31 mars.
Ce programme d’indemnités coûtera environ 17 millions $ à Énergie NB. La société de la Couronne devra donc attendre un an pour recouvrer ses pertes et pour commencer à réaliser des économies.
L’Acadie Nouvelle a contacté Énergie NB pour savoir quels types d’emplois seront éliminés par ce programme, mais notre demande est demeurée lettre morte.
En réponse à une question du député Keith Chiasson lors d’une réunion du comité des comptes publics jeudi, Darren Murphy a toutefois expliqué que cette offre a été présentée à tous les employés d’un certain âge, qu’il s’agisse de postes de gestion ou de monteurs de lignes.
«Les gens dans cette catégorie pouvaient faire une demande, et la direction a regardé ces applications et fait des décisions à savoir s’il était raisonnable de les licencier, en reconnaissant qu’une partie du critère était qu’ils ne pouvaient pas être remplacés, ou qu’il devait y avoir un poste équivalent éliminé ailleurs dans l’organisme pour qu’on puisse réaliser nos économies.»
Lori Clark, PDG d’Énergie NB, a ajouté que les employés qui ont accepté cette offre ne pouvaient pas être engagés à nouveau en tant que retraités.
Mme Clark affirme que les cadres se sont assurés d’éliminer des postes qui ne causeront pas d’impact sur la sécurité et la fiabilité du réseau, ni sur les services aux consommateurs.
Elle soutient qu’il a fallu être «minutieux» en examinant les candidatures pour ne pas se débarrasser d’employés ayant des compétences rares qui sont difficiles à trouver ailleurs.
«Nous ne voulions pas nous placer dans une situation où nous n’avions pas les ressources nécessaires pour accomplir notre travail. Alors c’était pour ça que ça a été proposé de cette façon, avec les employés âgés de 58 ans ou plus.»
Elle précise qu’Énergie NB a refusé les demandes d’une vingtaine de personnes qui avaient des compétences techniques importantes.
«Ils sont en âge de retraite, donc ils pourraient partir, mais s’ils partent, on aura l’argent pour les remplacer», explique-t-elle.
Il est toujours possible, dit-elle, que ces employés soient embauchés par des entreprises qui travaillent à contrat pour la société d’État, mais que cela échappe à son contrôle.
Énergie NB a annoncé en octobre qu’il fallait s’attendre à des suppressions de poste, alors qu’elle a aussi annoncé une augmentation de tarifs de 8,9% pour tous ses clients afin de composer avec l’inflation, les prix mondiaux d’énergie, le vieillissement de ses infrastructures.
Si elle obtient cette hausse, elle encaissera des revenus additionnels de 13,9 millions $.
La Commission de l’énergie et des services publics se penchera sur cette requête d’Énergie NB lors d’une audience le 13 février.