Le docteur Saïd Mékary s’est donné pour mission d’améliorer la santé des citoyens aînés de Memramcook.

Le chercheur et enseignant s’est lancé dans un ambitieux projet-pilote qui a pour but de faire bouger les citoyens aînés du Berceau de l’Acadie.

«La population du Nouveau-Brunswick est parmi les plus âgées au Canada et l’une des moins actives. C’est encore pire chez les francophones qui vivent en milieu rural», explique le médecin de 37 ans.

Les gens des petites communautés ont évidemment un accès moins facile aux installations ou aux programmes d’entraînement qui sont disponibles dans les grandes villes.

Saïd Mékary a donc décidé de développer un projet en trois étapes, qui mènera à la création d’un programme de 10 semaines.

L’objectif est d’atteindre le chiffre de 150 minutes d’activité par semaine.

«Au lieu d’obliger quelqu’un de Memramcook de conduire à Moncton pour faire du sport, pourquoi n’irait-on juste pas dans leur communauté pour mettre quelque chose sur pied chez eux», mentionne celui qui est enseignant au département de médecine familiale de l’Université de Sherbrooke et chercheur au Centre de formation médicale du Nouveau-Brunswick.

«C’est vraiment une continuité des idées de recherche que j’avais quand j’étais à l’Université Acadia, en Nouvelle-Écosse (il y a enseigné pendant sept ans), de m’intéresser à la santé des populations vieillissantes et comment l’activité physique pouvait jouer un rôle positif, tant au niveau physique que cognitif», explique-t-il.

«Quand je suis arrivé ici, on a réussi à obtenir du financement de l’Institut de recherche en santé du Canada pour mettre le projet en marche.On avait jasé avec les gens de Memramcook un peu avant, et ils étaient partant pour trouver des solutions afin de garder leur population active.»

La première étape consistait en une série d’entrevue avec 50 personnes âgées pour déterminer ce qu’ils voulaient comme activité physique.

«On voulait que la communauté ait son mot à dire dans ce projet pour que les gens puissent avoir un programme à leur image», mentionne le médecin originaire de Moncton.

L’équipe est formée de chercheurs de l’Université du Nouveau-Brunswick, de l’Université Acadia et du Centre de formation médicale du N.-B.

Le groupe a reçu le résultat des entrevues en novembre.

La prochaine étape consiste à mesurer le niveau de santé des résidents, afin de proposer un plan adapté à leurs besoins.

Parmi les activités qui seront proposées dans le plan, on note un club de marche, du patinage, du pickleball, de la danse en ligne et des cours de yoga.

Le groupe de chercheurs fera un suivi dans les prochains mois pour s’assurer que les conclusions du rapport ont été implantées et aussi pour suivre l ‘évolution de la santé des résidents.

«On veut que lorsqu’on va quitter, le programme continue et ne coûte pas une fortune au village de Memramcook», souligne le docteur Mékary..

D’autres régions ont déjà démontré de l’intérêt pour ce projet, dont Edmundston.

«Au bout du compte, si on a une province qui bouge, on aura une province plus en santé, que ce soit au niveau physique ou cognitif.»

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