Le nouveau propriétaire de la Villa Néguac, Marc-André Vienneau. - Gracieuseté
Le nouveau proprio de la Villa Neguac baigne dans les soins longue durée depuis 2008
C’est un entrepreneur de Caraquet, Marc-André Vienneau, qui est maintenant propriétaire de la Villa Neguac.
M. Vienneau pourrait qualifier au titre de candidat idéal si l’on considère son expérience, son enthousiasme et son désir de tirer ce foyer de soins spéciaux d’une situation indiscutablement précaire.
Et le domaine des services aux aînés ne lui est pas étranger, a-t-il expliqué en entrevue jeudi, avec l’Acadie Nouvelle.
«Depuis 2008, je baigne dans les soins de longue durée.»
M. Vienneau est actuellement directeur des soins au foyer d’Inkerman (un établissement de niveau 3 et 4). Auparavant, il était directeur général de la Villa Maria de Saint-Louis-de-Kent, poste qu’il a occupé durant plusieurs années.
En début de carrière, il était préposé aux soins à la Villa Beauséjour de Caraquet, puis infirmier.
En termes d’expérience et de savoir-faire, on pourrait difficilement espérer plus d’un propriétaire de foyer de soins spéciaux.
Une conclusion heureuse
Comme tout le monde, Marc-André Vienneau a appris par les médias que le permis des deux foyers de soins spéciaux de Neguac avait été révoqué et que ceux-ci allaient bientôt fermer leurs portes.
Le désarroi vécu par les résidents l’a fait réfléchir.
«Depuis longtemps, je caressais ce rêve-là (posséder un foyer de soins spéciaux), même depuis mes études comme infirmier.
Pour lui, l’acquisition de la Villa Neguac allait surtout être l’occasion de faire d’une pierre deux coups: posséder un foyer de soins spéciaux et éviter aux résidents d’avoir à quitter les lieux.
Il a téléphoné à l’un des propriétaires, Amit Jatana, pour exprimer son intérêt. La négociation s’est faite sans intermédiaire et s’est déroulée dans la plus parfaite cordialité, a assuré M. Vienneau.
Cependant, aussi longtemps que les discussions couraient, il ne tenait pas à ébruiter son intérêt pour la Villa Neguac.
«C’était tellement délicat avant que ça aboutisse. Et je voulais éviter les déceptions. Mais lorsqu’on a assemblé 90% du puzzle…»
Pour compléter le portrait, disons que M. Vienneau est en voie d’obtenir le permis parce qu’il échangeait déjà avec le ministère du Développement social. Il s’apprêtait, en effet, à mettre sur pied un autre projet. Certaines étapes auraient donc déjà été franchies, entre autres celle des entrevues.
M. Vienneau entend conserver le poste de directeur qu’il occupe à Inkerman. Pour diriger la Villa Neguac, il prévoit embaucher une personne responsable. En attendant, il devra s’y rendre périodiquement.
Il a d’autre part fait une offre aux employés. Ceux et celles qui veulent rester pourront continuer leur travail, mais une «évaluation initiale» sera effectuée.
Quelle sera la suite des choses?
«Demain, je vais jongler entre les deux foyers. Je vais passer du temps à la Villa Neguac et faire le tour des tâches et des employés.»
«Déjà de voir les sourires, ça me donne envie de revenir.»