Une vague de froid s'est prolongée pour une deuxième journée samedi, battant plusieurs records de température et laissant des milliers de clients des provinces atlantiques sans électricité. - La Presse canadienne: Andrew Vaughan
Des records de froid battus au Nouveau-Brunswick
Une vague de froid s’est prolongée pour une deuxième journée samedi, battant plusieurs records de température et laissant des milliers de clients des provinces atlantiques sans électricité.
Une énorme masse d’air arctique qui couvrait une grande partie du pays vendredi avait incité Environnement Canada à émettre des alertes de froid extrême pour six provinces allant de l’Ontario à Terre-Neuve-et-Labrador, ainsi que certaines communautés du Nunavut et des Territoires du Nord-Ouest.
« Cela a été une vague de froid absolument record pour tout l’est du Canada », a déclaré le météorologue d’Environnement Canada Darin Borgel, notant que les températures se situent entre -40°C et -50°C dans certaines régions.
Heureusement, la vague de froid devrait être de courte durée, selon M. Borgel, et les températures devraient commencer à remonter dans la plupart des régions d’ici dimanche.
Pannes d’électricité
Les températures glaciales et les vents qui les accompagnaient ont également provoqué des pannes d’électricité généralisées en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et sur l’Île-du-Prince-Édouard.
Au Nouveau-Brunswick, plus de 8000 clients étaient privés d’électricité à 20h15, dont 2039 dans le Kent, 423 à Moncton, 728 dans le Restigouche et 93 dans la Péninsule acadienne.
À l’Île-du-Prince-Édouard, le service avait été rétabli pour tous sauf 350 des quelque 2300 clients affectés au plus fort des pannes.
Le fournisseur Nova Scotia Power comptait à un certain moment plus de 25 000 clients sans électricité, bien que ce nombre soit tombé en dessous de 13 000 en début d’après-midi
samedi.
Matt Drover, un directeur principal de la compagnie, a expliqué dans un courriel que les températures glaciales peuvent endommager l’équipement et « déclencher les dispositifs de protection » qui à leur tour peuvent provoquer des pannes de courant.
Records de froid
Vendredi, cinq communautés du Nouveau-Brunswick ont battu des records de températures les plus froides jamais enregistrées le 3 février, selon un communiqué d’Environnement Canada publié samedi.
À Moncton, par exemple, les températures ont chuté à -28,1°C, ce qui a battu un record de 1917 de -27,8°C. Les communautés de Grand Manan, de l’île Miscou, de Saint-Jean et de Saint-Stephen ont également battu des records.
En tenant compte du facteur éolien, M. Borgel a déclaré que les conditions ressenties dans certaines parties du Nouveau-Brunswick étaient à -40°C, tandis que les régions du nord de la province ont connu des vents qui donnaient une sensation de -50°C.
Cinq communautés de la Nouvelle-Écosse ont également battu des records pour les températures les plus froides enregistrées ce jour-là.
La région d’Halifax a connu une température de -25,6°C vendredi sans compter le facteur éolien, bien en deçà du record du 3 février 1971, qui était de -24,4°C.
Le début des conditions glaciales vendredi a poussé les villes, les villages, les gouvernements et les agences privées à se démener pour fournir un abri aux personnes vulnérables. Dans de telles conditions, des engelures peuvent se développer en quelques minutes sur la peau exposée.
Record de demande en électricité
Au Québec, une pointe de consommation historique a été atteinte vendredi. Vers 17h30, un pic de demande de 42 701 mégawatts (MW) a été enregistré par Hydro-Québec.
La précédente pointe de consommation historique a été d’environ 40 500 MW en janvier 2022.
Prudence sur les routes
Le froid polaire qui traverse la province rend les routes plus glissantes et le ministère des Transports appelle à la prudence.
Plus la température descend, plus il est difficile de faire fondre la glace sur les routes et le ministère des Transports tient à ce que les automobilistes soient conscients des risques.
Afin de rendre les routes plus sécuritaires, les équipes du ministère des Transports épandent des produits fondants, comme du sel de voirie et ensuite des abrasifs, comme de la pierre, pour augmenter l’adhésion des pneus sur la route.
Mais quand le mercure descend sous la barre des -15°C, il devint très difficile de faire fondre la glace, selon les experts.
La GRC met aussi en garde la population, surtout dans la Péninsule acadienne où des avertissements de blizzard ont été émis par Environnement Canada en raison des forts vents.