Margot Landry, cliente du service de transport communautaire au Nord-Ouest, en compagnie de la conductrice bénévole, Nicole Landry - Gracieuseté
Transport communautaire: «Je me sens plus autonome. J’ai l’impression de moins déranger.»
Le service de transport communautaire, qui a pris son envol il y a plus d’un mois, s’installe petit à petit dans la région du Nord-Ouest.
C’est à la fin du mois de janvier que l’initiative visant à offrir un mode de transport pour une portion de la population – en particulier les personnes à faible revenu ou à besoins spéciaux – a officiellement été lancée. Des bénévoles utilisent leurs voitures pour offrir ce service. Ils payent leur essence, mais sont remboursés par la Société d’inclusion économique et sociale du N.-B.
Selon la coordonnatrice en développement communautaire de la Commission des services régionaux du Nord-Ouest, Élaine Côté, tout se passe bien, mais il reste encore du travail à faire.
«Comme n’importe quel service communautaire qui commence, il faut se donner le temps de bien le démarrer. Plus ça va aller, plus ça va prendre de l’ampleur. Jusqu’à maintenant, les bénévoles peuvent combler les besoins de la clientèle.»
Selon Mme Côté, les responsables ont déjà reçu plusieurs messages de gens qui se sont dits heureux de pouvoir profiter d’un moyen de transport abordable, que ce soit pour aller à l’épicerie ou assister à des rendez-vous médicaux.
«Ce sont de petites histoires qui commencent à entrer et qui nous font chaud au cœur.»
Margot Landry, qui est sans permis de conduire depuis des années en raison d’un problème de vision, soutient qu’un tel service lui a permis de ravoir un brin d’autonomie.
«J’étais toujours dépendante de mon entourage pour me rendre à mes rendez-vous, à mes activités et à l’épicerie. Maintenant que j’ai accès au transport urbain et rural, je me sens plus autonome et indépendante. J’ai l’impression de moins déranger.»
«Mon expérience avec ce service a été très agréable, ma conductrice était très gentille et serviable. Bravo aux instigateurs de cette initiative fort nécessaire dans notre région. Je n’hésiterai certainement pas à avoir recours à ce service quand j’en aurai besoin.»
Mark Belliveau dit avoir réalisé bien des choses après avoir offert ses services comme chauffeur bénévole.
«Pour moi, c’est juste une façon de redonner (à la communauté) et d’augmenter en même temps la qualité de vie pour ceux qui en ont besoin. Aussi, ça me fait réaliser à quel point ceux qui peuvent simplement embarquer dans leur auto (pour aller à leurs rendez-vous) sont chanceux. Nous tenons beaucoup de choses pour acquises.»
Près d’une dizaine de bénévoles ont maintenant un dossier complet, ce qui signifie qu’ils peuvent offrir leurs services.
«On va faire une autre ronde de recrutement bientôt pour essayer d’avoir d’autres bénévoles (…) On a commencé tranquillement, mais là, on en veut d’autres.»
Le champ d’action du service sera élargi sous peu, alors que des rencontres ont été organisées récemment dans la région de Saint-Quentin. Mme Côté est satisfaite de la réponse des gens du coin jusqu’à maintenant, même si le service n’est pas encore en activité.
«Les gens (de Saint-Quentin) étaient prêts, car c’est un service qu’ils ont eu dans le passé et qu’ils ont perdu. C’est sûr qu’ils ont hâte de l’avoir de nouveau. Ça fait une semaine que le recrutement a commencé et on a déjà trois bénévoles qui ont confirmé qu’ils allaient participer. On a des personnes qui nous aident au niveau du recrutement.»
Selon Élaine Côté, le service pourrait être disponible au début avril à Saint-Quentin. Elle souhaite avoir au moins six bénévoles en place.
Comme Saint-Quentin se trouve à la limite d’une région desservie par une autre CSR (CSR-Restigouche), et qui a également comme mandat d’offrir un service de transport aux gens, les limites du service de transport communautaire de Saint-Quentin n’ont pas encore été confirmées.
Une rencontre entre les coordonnatrices en développement communautaire des CSR du Nord-Ouest et du Restigouche aura lieu prochainement afin de clarifier ce point.