1er Salon des jardiniers, au Centre des congrès de la Péninsule acadienne, à Shippagan. Acadie Nouvelle: Bernard Haché
L’inflation a «un impact incroyable» sur la popularité du jardinage
Le premier Salon des jardiniers de la Péninsule acadienne s’est tenu samedi, à Shippagan, et l’engouement manifeste du public a été une heureuse surprise pour les organisateurs.
«C’est un succès. On a attiré le double de personnes qu’on attendait, a déclaré avec satisfaction Stéphanie Bélanger, la coordonnatrice de l’événement, lors d’une entrevue téléphonique.
«Nous avons été surpris de voir autant de monde intéressé par le jardinage.»
Durant la journée, plus de 300 personnes ont franchi les portes du Centre des congrès de la Péninsule acadienne pour assister aux conférences et découvrir les 24 kiosques qui avaient été dressés à cette occasion.
Acadie Nouvelle: Bernard Haché
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L’augmentation du prix des aliments n’est pas étrangère à ce retour à la terre.
«L’inflation a eu un impact incroyable, a expliqué Mme Bélanger. Les gens veulent devenir autosuffisants. Et l’autosuffisance par le jardinage est importante pour le Regroupement.»
Le Regroupement des jardiniers écologiques de la Péninsule acadienne (RJÉPA) est le maître d’œuvre du Salon. Cet organisme à but non lucratif, constitué en 2016, conseille et guide les intéressés qui désirent cultiver leur propre jardin.
Pour ce faire, des textes, capsules, vidéos sont offerts au public via une page Facebook ou YouTube. En outre, chaque mois des ateliers expliquent entre autres «quoi planter, comment planter et quand planter».
Samedi, les conférences furent toutefois prononcées devant un auditoire beaucoup plus important. La salle est vite devenue trop petite.
«Il a fallu ouvrir un mur (coulissant) pour avoir plus de place», a dit Mme Bélanger.
Acadie Nouvelle: Bernard Haché
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Et le Regroupement, qui, avant le Salon, comptait un peu plus d’une centaine de passionnés, a fait, sans jeu de mots, bonne récolte d’inscriptions. En quelques heures, une centaine de nouveaux membres se sont ajoutés à la liste.
Le Salon, ayant excédé les objectifs attendus, y en aura-t-il un deuxième l’an prochain?
La coordonnatrice n’a rien voulu confirmer à cet effet, mais elle a annoncé que le RJÉPA prépare une Fête des récoltes à l’automne. Les gens pourront alors «échanger les aliments qu’ils ont en trop.»
Cependant, les dates comme le lieu n’ont pas encore été choisis.
Avant de conclure l’entrevue, Mme Bélanger y est allée de petits conseils à l’intention des néophytes qui auraient des ambitions agricoles l’été prochain.
«Il faut apprendre à observer. Observer au fil du temps. La première année, ce ne sera pas parfait. On apprend en observant la nature.»
Acadie Nouvelle: Bernard Haché
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Et d’une année à l’autre, il faut éviter de planter la même variété de légumes au même endroit. Comme les différentes variétés de légumes tirent du sol des nutriments spécifiques, il faut laisser le temps à la terre de se rétablir.
Nos grands-parents et nos arrières-grands-parents connaissaient sans nul doute ces règles, mais Stéphanie Bélanger a fait remarquer que «depuis une ou deux générations, on est moins en contact avec la terre.»
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