S’il dit être déçu du redécoupage qui prévoit l’amputation du secteur de Saint-Quentin des frontières de sa circonscription électorale actuelle, le député de Restigouche-Ouest, Gilles LePage, n’entend pas pour autant contester cette décision.

Le député libéral l’avoue, il aurait préféré conserver Saint-Quentin dans son giron, bien que cette communauté soit historiquement davantage portée sur le «bleu» conservateur que le «rouge» libéral.

«On a travaillé fort dans le coin au cours des dernières années, et je sentais qu’on y gagnait de plus en plus d’appui. Mais si c’est la volonté de la population et du conseil d’aller davantage vers le Madawaska, je respecte ça», souligne le politicien ajoutant ne pas avoir voulu s’ingérer outre mesure dans ce dossier.

Au début des travaux de la Commission sur la délimitation des circonscriptions électorales et la représentation, celui-ci avait bien plaidé pour un maintien des limites actuelles, donc pour conserver Saint-Quentin dans sa circonscription.

C’était toutefois, dit-il, avant de savoir qu’une demande du conseil municipal de l’endroit allant dans la direction opposée avait été logée.

Un dilemme se dresse toutefois pour lui et son confrère libéral de la circonscription de Campbellton-Dalhousie, Guy Arse­neault, à savoir lequel des deux représentera la future circonscription du Restigouche-Est, circonscription redécoupée qui comprend notamment les municipalités de Baie-des-Hérons (Dalhousie et Charlo) et Bois-Joli (Balmoral et Eel River Dundee)?

La question se pose puisque le nouveau territoire redécoupé chevauche une portion de l’actuelle circonscription de Restigouche-Ouest.

Dans les faits, depuis la dernière élection, le député LePage ne demeure plus dans sa propre circonscription. Il a élu domicile dans la communauté voisine, représentée par M. Arseneault.

Ce changement d’adresse demeure futile pour la prochaine élection, car même s’il retournait vivre à Balmoral, le député LePage se trouverait encore à l’intérieur des limites de la circonscription de son confrère libéral.

La question est donc de savoir qui portera les couleurs du parti dans cette circonscription lors de la prochaine élection.

«C’est l’enjeu que nous aurons à débattre très éventuellement. Est-ce que je vais y aller ou non? Si oui, est-ce que ce serait pour cette circonscription ou celle de Campbellton? Est-ce que le parti voudrait qu’un de nous deux se présente dans une circonscription où il ne demeure pas? Il y a beaucoup de questions auxquelles on n’a pas encore de réponse», souligne M. LePage.

Selon lui, un député peut légalement et sans problème porter les couleurs d’une circonscription dans laquelle il ne réside pas. De plus, dans ce cas-ci, la distance n’est pratiquement pas un problème, les deux circonscriptions en devenir étant voisines.

M. LePage espérait toutefois beaucoup conserver la communauté de Balmoral sous son aile puisque c’est dans cette région qu’il a fait carrière (au niveau municipal) durant plusieurs années.

«On va attendre que les changements (de circonscriptions) soient confirmés avant de trop se casser la tête. On se positionnera une fois que cela sera officiel», indique-t-il.

Celui-ci note par ailleurs qu’il n’est pas le seul à se retrouver dans cette position peu confortable.

La députée progressiste-conservateur Mary Wilson et le ministre Jeff Carr vivent tous les deux dans les limites de la nouvelle circonscription d’Oromocto-Sunbury.

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