Le 1er mars dernier, le ministre des Transports, Jeff Carr (au centre), a rencontré les élus de la CSR-Restigouche afin de discuter de l’entretien des routes 11 et 17. - Archives
Le ministre Carr annonce des améliorations à l’entretien hivernal des routes 11 et 17
Le ministre des Transports, Jeff Carr, n’a pas tardé. Moins de trois semaines après sa visite au Restigouche, celui-ci annonce une série de mesures afin d’améliorer l’entretien hivernal des routes 11 et 17.
En compagnie du président de la CSR-Restigouche, Brad Mann, le ministre Carr a passé la journée du 1er mars dernier à sillonner le Restigouche en voiture afin d’avoir un aperçu réel des conditions de ces deux axes routiers et de quelques routes secondaires. Avec cette visite, M. Mann espérait le convaincre d’appliquer certaines mesures afin d’améliorer les conditions routières et augmenter la sécurité des usagers.
C’est que l’état de la chaussée sur ces deux tronçons a soulevé son lot de critiques de la part des élus et de la population au cours des derniers mois, que ce soit en raison de la piètre qualité de son déneigement ou de l’absence d’épandage d’abrasif. Les conditions routières ont notamment été pointées du doigt lors de nombreuses sorties de routes et accrochages. Depuis le début de l’hiver, on déplore notamment trois décès entre Campbellton et Kedgwick.
Visiblement, cette visite – initiée par la CSR-Restigouche – a atteint sa cible.
La semaine dernière, M. Mann a reçu un courriel du ministre lui confirmant l’ajout de patrouilles routières la nuit (22h à 6h) tous les jours de la semaine sur les routes 11 et 17, entre Dalhousie et Kedgwick, ainsi que de 4h à 22h, les fins de semaine, de sorte à assurer une couverture quotidienne de l’état de la chaussée. Deux déneigeuses seront également disponibles pour déneiger ce segment de route la nuit, entre 22h et 6h du matin, et une niveleuse supplémentaire sera affectée à la colline d’Upsalquitch.
«Plus de moyens pour déblayer, une surveillance accrue et plus locale de nos routes… En gros, c’est exactement les ajustements que l’on réclamait», exprime le président de la CSR-Restigouche, qualifiant cette visite de très lucrative pour la région.
«Ce fut loin d’être un exercice futile et le ministre a répondu dans un délai plus qu’acceptable», dit M. Mann.
À noter que ces mesures ont été étendues à la route 17 jusqu’à Saint-Quentin en raison du grand nombre de travailleurs qui voyagent chaque jour entre cette communauté et le centre du comté.
Maintenant, est-ce que ces ajouts seront suffisants pour améliorer de façon notable la qualité de la chaussée l’hiver sur ces routes? Le président de la CSR-Restigouche croit que oui.
«C’est un excellent premier pas dans la bonne direction. La clé, à mon avis, c’était de commencer en mettant plus de surveillance et d’entretien sur nos routes durant la nuit. C’est une question de sécurité pour les usagers, car les gens doivent pouvoir se rendre au travail, les ambulances à l’hôpital, les pompiers aux incendies. Les urgences n’attendent pas à midi pour se produire. Les routes doivent être déblayées et en bon état en tout temps», dit M. Mann.
En dépit de cette annonce, celui-ci soutient qu’il ne baissera pas la garde. C’est que l’hiver tire à sa fin. Ce que veut la CSR-Restigouche, c’est que ces mesures demeurent en vigueur pour l’hiver prochain également.
«Je veux m’assurer que ces gains soient permanents, qu’ils soient encore en place lorsqu’il se remettra à neiger dans quelques mois», souligne-t-il.
Pont et clôtures
Pour l’instant, le ministre Carr n’a pas encore confirmé de nouveaux kilomètres de clôtures contre orignaux dans la région, une autre demande pressante des membres de la CSR-Restigouche. M. Mann dit toutefois avoir bon espoir de voir quelques clôtures être érigées sous peu.
«Lors de notre tournée, on a abordé la question et je lui ai montré les secteurs les plus à risque pour les collisions avec ce cervidé. Il a pris des notes et, qui sait, peut-être sera-t-il en mesure de débloquer quelques fonds supplémentaires afin d’ajouter quelques kilomètres de clôture», lance M. Mann.
Lors de sa visite, le ministre a également enjambé la rivière Restigouche à la hauteur du pont interprovincial de Matapédia. Il a pu constater en personne de l’état lamentable de la chaussée du côté néo-brunswickois, la portion québécoise ayant, elle, été réparée.
«Ç’a été un choc pour lui de voir cette infrastructure en bonne condition du côté du Québec et en si piètre état du nôtre. Frapper un nid de poule après l’autre, ce n’est définitivement pas le bienvenu que l’on veut lancer aux touristes. Des travaux devraient être effectués cet été afin de corriger la situation», soutient M. Mann.