Le gouvernement a augmenté de plus de 200$ le tarif mensuel facturé aux personnes forcées d’être logées à l’hôpital en attendant d’être placées dans un établissement de soins de longue durée.

De nombreux Néo-Brunswickois sont logés dans les hôpitaux en raison du manque de travailleurs dans les établissements de longue durée de la province.

Depuis le 1er janvier, le coût quotidien de ces séjours est passé de 46,90$ à 53,95$.

Dans un courriel envoyé au journal, un porte-parole du ministère de la Santé a indiqué que ces frais sont exigés puisque les hospitalisations des personnes qui attendent une place dans un établissement de soins de longue durée ne sont pas couvertes par le programme d’assurance maladie.

D’après le ministère de la Santé, «environ un lit d’hôpital sur quatre au Nouveau-Brunswick est actuellement occupé par des gens qui attendent d’être placés dans des établissements de soins de longue durée ou de bénéficier de services de soins à domicile adéquats.»

Si un patient obtient son congé médical de l’hôpital et doit y rester, les frais qui lui sont exigés sont équivalents aux «frais de soins de répit d’une maison de retraite, en attendant qu’il soit placé dans un établissement de soins de longue durée», ajoute le Ministère.

«Les autorités des régies régionales de la santé ne commencent à percevoir ces frais qu’au moins 30 jours après que le patient a reçu son congé pour raisons médicales», peut-on lire dans le courriel du ministère de la Santé.

«Déplorable»

Pour Marcel Larocque, président de l’Association francophone des aînés du Nouveau-Brunswick, il est honteux que la province ait choisi d’augmenter ces tarifs.

«Avec tous les surplus budgétaires, il y aurait manière de faire les choses autrement, c’est déplorable, dénonce M. Larocque. Venir en aide à ces personnes ne représenterait pas des fortunes pour le gouvernement, mais l’augmentation demandée, ça représente beaucoup pour les individus.»

Le député de Baie-de-Shediac-Dieppe, Robert Gauvin, abonde dans le même sens.

«Le gouvernement devrait en faire plus pour les personnes qui sont forcées de vivre dans les hôpitaux, d’autant plus que ce n’est pas leur choix, dit-il. Ils n’ont aucune manière de supplémenter leurs revenus s’ils sont dans les hôpitaux. Encore une fois, on s’aperçoit que lorsque c’est le temps d’aider la partie vulnérable de la population, même dans un contexte de surplus budgétaire, le gouvernement n’est pas là.»

Selon la province, c’est le ministère du Développement social qui détermine les tarifs des soins de relève.

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