Neila Selouani et Olivier Arsenault sont des élèves brillants. Ce sont également deux jeunes qui s’impliquent un peu partout dans leur communauté, sans compter les heures.

Leur travail acharné vient d’être récompensé de belle façon puisque les deux finissants de la polyvalente Marie-Esther, de Shippagan, vont reçevoir une bourse de 100 000$ chacun sur quatre ans.

La bourse d’études Loran est attribuée à 36 jeunes d’un peu partout au Canada à la suite d’un complexe processus de sélection.

Neila Selouani n’en revenait pas d’avoir été choisie parmi les 4780 candidats qui ont postulé.

«Ma première réaction, quand j’ai reçu l’appel, c’était juste de pleurer. J’ai ensuite couru vers ma famille pour leur annoncer la nouvelle. Ils ont tous fondu en larme eux aussi. Ce fut un moment inoubliable», raconte-t-elle.

L’élève âgée de 17 ans a fait du bénévolat avec des projets communautaires à Shippagan, notamment sur la santé mentale. Elle a d’ailleurs fait partie du Conseil du Nouveau-Brunswick sur la santé mentale.

Elle participe aussi aux activités de plusieurs comités, comme le conseil des élèves, le théâtre ou la radio. Ses heures de bénévolat comprennent des événements comme le Salon du livre et le Marché de Noël.

Tout ça a été considéré dans le choix final des juges.

Neila Selouani poursuivra ses études en ingénierie à l’Université McGill.

«J’aime le fait de pouvoir créer des choses, mais aussi tout le processus de création. L’ingénierie est un mélange de tout. Pour moi, c’est un domaine différent et créatif qui m’intéresse parce qu’il fait appel à toutes mes capacités»», explique-t-elle.

Olivier Arsenault avoue avoir eu la surprise de sa vie quand il a appris l’heureuse nouvelle.

«Quand j’ai reçu l’appel de la fondation, ma première réaction a été un choc. Je suis resté bouche bée, parce qu’après avoir rencontré tous les autres finalistes, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre», mentionne l’élève âgé de 18 ans.

«Je trouve que c’est une opportunité incroyable de rencontrer des gens, de me créer un réseau et d’acquérir des expériences de toutes sortes pendant mon parcours universitaire.»

Il a choisi l’Université d’Ottawa et le baccalauréat en philosophie et sciences politiques.

«Je me suis découvert une passion pour la politique pendant la pandémie et les confinements. Mon objectif après ce premier baccalauréat est de poursuivre mes études en communication pour devenir journaliste.»

Comme sa collègue Neila, Olivier s’implique un peu partout dans son milieu.

«Je suis quelqu’un qui fait beaucoup de sport, que ce soit du hockey, du soccer ou du volleyball. Je suis aussi impliqué depuis quatre ans au niveau du conseil des élèves de mon école.»

Il a aussi fait du bénévolat comme entraîneur de soccer durant l’été et comme entraîneur de mini handball durant les derniers Jeux de l’Acadie à Saint-Jean

Il est arbitre au hockey durant l’hiver et entraîneur de soccer mineur à Shippagan pendant l’été.

Un long processus

Les deux jeunes Acadiens ont dû se soumettre à un processus aussi long qu’exigeant.

Il faut d’abord soumettre sa candidature à travers un formulaire en ligne. On demande ensuite aux candidats  d’expliquer en long et en large leur engagement dans la communauté et leur bénévolat, dans le domaine des arts, des sports à l’école, ou à travers leurs emplois.

«On nous demande en fait tout ce qu’on a accompli au cours des quatre dernières années à travers quatre ou cinq rédactions de 300 mots chacune», explique Olivier Arsenault.

Après cette première étape de sélection, les candidats participent à des entrevues vidéo avec un ancien boursier. Viennent ensuite les entrevues de demi-finale, trois en avant-midi et une autre avec un panel en après-midi. Pour la dernière étape, les 90 finalistes ont dû se rendre à Toronto pour une autre série d’entrevues.

La bourse doit être utilisée pour défrayer les frais de scolarité pour les quatre ans du baccalauréat. Les jeunes ont aussi droit à une allocation de 10 000$ par année universitaire et jusqu’à 10 000$ pour payer la résidence sur le campus pour la première année (une exigence de la fondation). Ils reçoivent aussi 14 000$ pour financer deux stages d’été de trois semaines, dont un à l’étranger.

La Fondation Boursiers Loran existe depuis 1988. Elle est offerte chaque année à des finissants du secondaire ou du cégep qui souhaitent poursuivre des études universitaires.

La Fondation a été le premier organisme national au Canada à octroyer des bourses d’études de premier cycle selon une combinaison de critères comme la réussite scolaire, les activités parascolaires et le potentiel en leadership.

Un total de 615 étudiants ont reçu la bourse depuis 1988.

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