MONCTON – La photographe globe-trotter, Martine Michaud, propose un voyage saisissant au Bhoutan; un petit pays, mal connu, situé entre l’Inde et le Tibet, appelé aussi le royaume du dragon tonnerre.

Après avoir présenté des expositions à Montréal, l’artiste native de Drummond, au Madawaska, est de retour dans sa province natale pour lancer son premier livre de photographie, Bhoutan lotus et dragon. Bien plus qu’un guide touristique, cet ouvrage de plus de 200 pages invite le lecteur à entreprendre le voyage avec elle. Les 130 photographies commentées plongent dans ce pays bouddhiste très pauvre, de paysans, à peu près de la superficie de la Suisse, avec une population de 750 000 habitants comme au Nouveau-Brunswick. D’abord, il faut savoir que le Bhoutan a décidé de mesurer sa richesse intérieure à l’aide d’un indice original, celui du bonheur national brut (BNB) au lieu du traditionnel produit intérieur brut. Fascinée par la culture de ce pays, Martine Michaud, qui a donné des conférences à l’Université de Moncton, campus de Moncton, mercredi, mentionne que cet indice du BNB repose sur des critères précis.

«Il repose sur la protection de l’environnement, le développement durable, la protection de la culture nationale et la bonne gouvernance de l’État, donc c’est ce qui a fait que ce pays est surnommé le royaume du bonheur. Toute leur approche du bien-être de la population s’est rendue jusqu’aux Nations Unies jusqu’à la création en 2012, d’une Journée internationale du bonheur proposée par le Bhoutan qui a été adoptée à l’unanimité par les États membres des Nations Unies», a expliqué Martine Michaud, précisant qu’il y a des leçons à tirer de ce pays. Elle a donc voulu partager son expérience avec le reste du monde. Martine Michaud, qui a visité plus d’une quarantaine de pays, a un talent d’ethnologue qui sommeille en elle. Ce désir d’aller à la rencontre des peuples et des autres cultures se réveille de temps à autre. Elle s’est rendue au Bhoutan à deux reprises.  

«Je trouve ça fascinant les pays qui ont réussi à conserver une culture nationale forte parce qu’avec le rouleau compresseur de la mondialisation, il y a de fortes chances que beaucoup de nos cultures nationales soient menacées. On sait ici combien on oppose l’économie et la qualité de vie. Là-bas au Bhoutan, ils ont aussi des choses à nous apprendre là-dessus dans le sens qu’on n’est pas obligé d’opposer la qualité de vie et l’économie. C’est une décision politique de le faire», a poursuivi Martine Michaud.

Accompagnées de commentaires de l’auteure, les photographies de ce pays montagneux sont à couper le souffle. On y voit des gens, des paysages, des bâtiments, des fêtes, des danses et des rituels.

«Dans ce pays, on a l’impression qu’il y a une harmonie où à la fois, l’architecture, les paysages, la politique économique, la politique sociale, les vêtements, leur approche, sont comme une espèce de symphonie qui est jouée sans chef d’orchestre. On se sent bien dans ce pays-là», a exprimé Martine Michaud, frappée également par le bonheur de photographier les gens qui se prêtent facilement au jeu. Ils ont un regard serein et intense, soulève la photographe.

Martine Michaud prévoit publier un deuxième volet sur le Bhoutan dans lequel elle exposera les photographies de son séjour dans un monastère pour femmes où elle a enseigné le yoga pendant trois semaines.

Depuis 2007, Martine Michaud, qui est établie à Montréal, se consacre entièrement à la photographie et aux arts visuels. Par le passé, elle a enseigné la littérature et a été chanteuse dans le groupe opératique Flash Cube. Son livre Bhoutan lotus et dragon comprend aussi des textes signés par Steven Guilbeault, Danielle Fournier et Sylvain Campeau.

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